France Travail met à disposition des entreprises dans le milieu du nucléaire, une méthode de recrutement par simulation. La filière nucléaire a un fort besoin de recruter. Cette méthode permet de diversifier les sources de recrutement.

Rendre les métiers plus attractifs en les faisant découvrir différemment, voilà l’objectif de la méthode de recrutement par simulation. Développée il y a plus de 20 ans, son but est d’aider les entreprises ayant des besoins de recrutement. Elle leur permet de s’intéresser à des profils auxquels elles ne se seraient pas intéressées naturellement.

Cette méthode, innovante dans la filière du nucléaire, sert à faire évoluer les méthodes de recrutement. Frédéric Toubeau, directeur régional de France Travail détaille cette méthode mise à disposition des entreprises gratuitement.

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« On a décidé de promouvoir la méthode de recrutement par simulation car cette méthode a la faculté de faire abstraction de l’âge, du sexe et des expériences professionnelles, en jugeant simplement ses habilités pour tel ou tel métier. Les conseillers France Travail se déplacent en entreprise pour mettre en place cette méthode en fonction de comment s’exerce le métier. Des tests sont proposés à l’entreprise et l’entreprise fait faire les tests à ses salariés pour voir s’ils correspondent bien à ce qui est demandé. En dernier lieu, on invite des demandeurs d’emplois à passer les tests. Le taux de réussite est entre 50 et 60%. Puis ils sont pris en entretien. »

Auvergne-Rhône-Alpes est la première région électronucléaire de France. 17 métiers du nucléaire sont référencés dans cette méthode de recrutement par simulation. Le nucléaire est aujourd’hui un enjeu majeur dans notre société. C’est pour cette raison qu’est née l’Université des Métiers du Nucléaire en Auvergne-Rhône-Alpes.

Auvergne-Rhône-Alpes : environ 20 000 personnes attendues dans la filière nucléaire dans les 10 ans

Cette association est un acteur de la formation et de l’emploi car elle contribue à sécuriser les besoins en compétences de la filière. Hélène Willig, correspondante de l’Université des Métiers du Nucléaire revient sur les besoins et les évolutions de la filière nucléaire.

« En France le nucléaire a besoin de recruter 100 000 personnes dans les 10 ans à venir. En Auvergne-Rhône-Alpes, il y a environ 20 000 personnes qui sont attendues dans la filière nucléaire. Que ce soit dans des métiers techniques comme la robinetterie, ou des métiers de projets comme des chefs de projets ou encore des métiers du chantier. Car nous aurons bientôt deux réacteurs nucléaires supplémentaires à Bugey. Nous aurons donc besoin de personnes pour des travaux de terrassement par exemple ».

La filière nucléaire recense 84 métiers en tension. Nous avons besoin d’aider les entreprises du nucléaire à recruter différemment. L’intérêt des gens pour le nucléaire est positif. Les Français prennent conscience que le nucléaire peut contribuer à lutter contre le changement climatique. Il y a aussi des raisons plus politiques. La guerre en Ukraine nous a montré a quel point la dépendance énergétique peut poser problème. L’opinion publique française n’a jamais été aussi bonne sur le nucléaire. »

Cette méthode témoigne un manque de connaissances dans le domaine de l’industrie nucléaire. Pour mieux se renseigner, des professionnels se filment eux-mêmes pour montrer et raconter leur métier. Ces vidéos sont disponibles sur le site monavenirdanslenucléaire.fr.  

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