Le ministère des Armées est un des principaux recruteurs de l’État : il forme et recrute 26 000 jeunes, militaires et civils par an en moyenne.

Chaque année, le ministère des armées recrute plus de 26 000 militaires. Dans l’Armée de Terre, ce sont 15 000 jeunes soldats, de 18 à 32 ans, qui sont recrutés sur plus de 400 métiers : combattant, pilote, mécanicien, mais aussi agent de restauration, musicien ou encore historien. Les Armées recrutent et le font savoir… Un site internet est même dédié au recrutement. Pour l’Armée de Terre, c’est le site S’engager

Nous avons rencontré Léane, jeune sous-officière et première femme, de recrutement direct, à sortir de l’exigeante école militaire de haute montagne. Elle vient de passer 2 mois à Lyon dans le cadre de sa première mission opérationnelle : l’opération Sentinelle.

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Bonjour Maréchal des Logis, pourriez-vous vous présenter ?

Je suis le maréchal des logis Léane, on peut également dire sergent, et j’ai 24 ans Je me suis engagée il y a un peu plus d’un an et je suis actuellement chef de pièce au 93^e régiment d’artillerie de Montagne localisé à Varces dans l’agglomération grenobloise. Mon régiment, est le seul régiment d’artillerie des troupes de montagne. Il assure les appuis feux et renseignements de la 27e brigade d’infanterie de montagne

93ème RAM : le seul régiment d’artillerie des troupes de montagne

En tant que chef de pièce, mon rôle est de veiller à la bonne mise en œuvre des pièces d’artillerie. J’ai sous mon commandement une dizaine d’hommes. Plus globalement, je les forme, j’assure leur suivi dans le quotidien et je m’assure de leur préparation afin d’employer le plus efficacement possible nos pièces. Celles-ci peuvent être le canon mortier de 120 mm ou le Caesar qui est un camion équipé d’un système d’artillerie de 155mm.

Pourquoi avoir choisi l’école militaire de haute montagne ?

Je suis originaire de Bretagne mais j’ai toujours été passionné par la montagne. Cela fait longtemps que je voulais m’engager mais sans savoir réellement dans quelle unité aller. Durant mes études à Paris, je me suis renseignée au centre d’information et de recrutement des armées sur le parcours sous-officier et des troupes de montagne.

J’ai appris l’existence de cette école, qui me paraissait convenir à mes aspirations. Au centre de recrutement j’ai rencontré un ancien chasseur alpin qui m’a aiguillé et conseillé. L’école militaire de haute montagne est la Maison mère des troupes de montagne? C’est l’unique organisme militaire de formation montagne.

Une école interarmes et interarmées

Cette école a une vocation interarmes (pour les unités au sein de l’armée de Terre). Mais également interarmées (armée de Terre, armée de l’Air, Marine et gendarmerie) et internationale.

L’école forme les cadres destinés à rejoindre les rangs des régiments de l’armée de terre qui servent pour la 27e brigade d’infanterie de montagne. Je suis donc sorti de 11 mois de formation durant lesquels j’ai obtenu le brevet d’alpinisme militaire et le brevet de ski militaire. Maintenant que je suis en régiment. Je me forme à ma spécialité d’artilleur en tant que chef de pièce.

En quoi consiste la mission que vous venez d’effectuer à Lyon ?

J’étais engagé dans le cadre de l’opération Sentinelle dans le cadre de l’engagement global des armées au service de la protection de la France et des Français.

Sentinelle est une opération militaire de lutte contre le terrorisme en appui des forces de police et de gendarmerie. Dans le cadre de certains grands événements, comme c’est le cas pour la coupe de monde de Rugby, nous avons été engagés aux côtés des forces de sécurité intérieure. En plus des lieux habituels où nous patrouillons, nous avons également participer à la sécurisation du stade de l’OL et de ses abords. Sur la place Bellecour où nous avons l’habitude d’être présents, nous nous sommes adaptés pour participer à la sécurisation du village Rugby.

Aux côtés des forces de sécurité intérieure pour la Coupe du Monde de Rugby

En étant au contact de la population, nous avons eu également de nombreux échanges avec les supporteurs étrangers qui étaient parfois surpris de nous voir mais, tout comme les lyonnais, très contents de partager ses moments festifs à nos côtés.

Cette opportunité de sécuriser un évènement sportif international était une opportunité de montrer une facette de nos missions. Même si je suis jeune en service et que cette mission est mon premier engagement opérationnel, je serai également amenée à participer à des missions à l’étranger.

Que diriez-vous à un jeune qui souhaite s’engager ?

Je dirais que le plus important est de bien se renseigner sur ce qu’on veut faire dans les armées. Il y a des métiers pour tout le monde et chacun peut trouver la spécialité qui lui plaira. Il y a de la place pour tout le monde. Pour cela, il suffit de contacter les centres d’information et de recrutement des armées sur internet par exemple.

Les Armées recrutent de plus en plus de femmes

Il faut également bien se préparer et avoir une bonne condition physique en arrivant, surtout si vous souhaitez intégrer les troupes de montagne. Il faut avoir l’envie de se bouger et de se dépasser.

Concernant les femmes qui souhaiteraient s’engager, il y a en a peu dans les troupes de montagne mais parallèlement, on en voit de plus en plus. Il faut se dire également qu’en tant que femme, on ne fait pas forcément partie des plus faibles physiquement ! Il faut avoir un bon tempérament, avoir du répondant et avoir envie de s’intégrer. Mais finalement, c’est aussi valable pour les hommes.