Quarante ans de carrière et une passion toujours intacte. Le groupe Voyage de Noz, mené par son indéfectible leader Stéphane Pétrier, célèbre ses quatre décennies d’existence en 2025. Un groupe qui a marqué l’histoire du rock lyonnais.
S’il n’a jamais accédé à la notoriété nationale comme d’autres formations de l’époque, le groupe Voyage de Noz a su bâtir une relation privilégiée et durable avec son public régional. En 2025, on célèbre les 40 ans de Voyage de Noz et le groupe remplit encore les salles avec une ferveur qui ne faiblit pas… Stéphane Pétrier raconte avec toujours la même fougue, l’histoire de ce groupe mythique. Et évoque les 40 ans de la formation lyonnaise…
Né dans les années 1980, Voyage de Noz s’est rapidement imposé sur la scène rock de Lyon. Dès ses débuts en 1985, le groupe a affirmé son style et son attachement à la région.
Ecoutez aussi : Philippe Geluck : « Le second degré n’est pas malveillant »
Voyage de Noz : premier groupe à remplir le Transbordeur
« Le premier concert, c’était à Vienne, en 1985 devant une centaine de personnes. Mais un concert qui a beaucoup compté. C’est là que nous avons rencontré notre premier manager. C’était le début de l’aventure. Le succès a été rapide ensuite… »
Ecoutez le podcast
Un fait marquant de l’histoire de Voyage de Noz est d’avoir été le premier groupe à remplir le Transbordeur en 1989. Une salle lyonnaise devenue mythique… « On a réuni 2000 personnes sans réseaux sociaux, sans même internet. La moitié du public ne nous connaissait pas. Mais ils étaient venus par le bouche-à-oreille qui marchait très bien à l’époque ».
Le Transbo est une salle intimement associée à l’histoire de Voyage de Noz. Mais c’est au Radiant-Bellevue que le groupe lyonnais fêtera ses 40 ans le jeudi 4 décembre 2025. « On voulait célébrer ce moment avec celui qui nous a toujours soutenu. Victor Bosch qui dirige aujourd’hui le Radiant. C’est aussi une très belle salle. Avec une programmation très variée. A notre image… » explique Stéphane Pétrier.
Ecoutez aussi : Biclou : le spectacle qui vous donnera envie de faire du vélo
ADN rock
Malgré les évolutions musicales et les changements dans l’industrie du disque, Voyage de Noz a toujours conservé son ADN rock tout en explorant de nouvelles sonorités au fil des ans. Des albums comme Le Signe (1992), qui reste à ce jour leur plus vendu, ont forgé leur réputation. Voyage de Noz a également marqué les esprits avec des titres engagés, à l’image du single « Marianne couche« . Extrait de l’album Exit-part2 (1997), un pamphlet anti Front national…
En 2006, Voyage de Noz est le premier groupe a réaliser un clip (« J’empire« ) dans la célèbre Demeure du Chaos de Thierry Erhmann, à Saint-Romain-au-Mont-d’Or. Avec Kent, Carmen Maria Vega, Les Chics Types ou envore Frédéric Bobin, les Noz participent à l’album « Place Hubert Mounier« , rendant hommage au chanteur de l’Affaire Louis Trio.
La musique de Voyage de Noz à ses débuts est un mélange de cold wave (Cure, Marquis de Sade) et aussi de rock progressif des années 70 (Ange, Genesis..). « Les habits ont changé mais l’ADN du groupe est restée la même. Avec cette envie de raconter des histoires… Faire une musique sombre car notre époque est sombre. Mais avec des moments lumineux. On essaie de croire à un monde meilleur. Il y a toujours au milieu des accords mineurs, un moment de soleil… » raconte Stéphane Pétrier.
Ecoutez aussi : Poes raconte Gilgamesh sur un mur des Minguettes
40 ans de scène lyonnaise
La célébration des 40 ans de Voyage de Noz se concrétise notamment par une série d’événements et de concerts. Les 15 musiciens qui ont constitué le groupe au fil de ces 4 décennies se retrouveront ainsi sur la scène du Radiant le 4 décembre. « Prratiquement, tout le monde sera là.L’idée est de balayer ces 40 ans de musique. On prépare ce moment de façon très festive, alors qu’on a la réputation d’être sérieux, besogneux… J’espère que ça transparaitra sur scène. On veut à la fois faire plaisir au public en jouant la musique qu’ils aiment et nous faire plaisir en rejouant certains morceaux » s’enthousiasme déjà Stéphane Pétrier.
Ecoutez aussi : Maison de la Diversité de Lyon : « pouvoir compter sur ses voisins »





0 commentaires