Localisée à Saint-Priest, la plaine des œdicnèmes a pris place sur les anciens terrains de Renault Trucks. Cet espace permet de préserver la biodiversité et d’accueillir des espèces d’oiseaux migrateurs.
La plaine aux œdicnèmes ouvre sa deuxième partie de 6 hectares. Cette plaine de plus de 12 hectares remplace les anciennes pistes d’essai de Renault Trucks. Ce site abrite de nombreux œdicnèmes criards, une espèce protégée. La Métropole de Lyon a donc choisi de sanctuariser une partie de cet espace nature afin de préserver cette biodiversité.
Neila Dupire, chargée de mission biodiversité à la Métropole de Lyon, explique pourquoi ce site est un projet très particulier : « C’était un site industriel qui a été démoli et dépollué. Autour, c’est très construit. C’était intéressant de pouvoir créer un patch de nature même si le défi était compliqué à cause du substrat de sol qui n’était pas plantable. Et le défi, c’était aussi de pouvoir fabriquer des sols vivants à partir des matériaux existants sur le site. On laisse aussi la nature s’exprimer, on n’est pas sur un projet très dirigé. De grandes idées d’habitats à re-créer et on suit la dynamique. On veut vraiment l’image d’un espace nature mais avec le coup de pouce de l’homme au début à cause du sol qui était trop caillouteux. »
Ecoutez le podcast
Cette plaine de 12 hectares est à présent partagée en deux parties : une première partie de 6 hectares réservée à la protection des œdicnèmes, strictement interdite au public, et une seconde, ouverte au public. Cet espace accueille plusieurs espèces d’animaux ou de végétaux. Notamment grâce à des mares et un immense verger où la cueillette des végétaux sera possible.
Ecoutez aussi
Part-Dieu : la révolution paysagère est en route…

Un verger avec 60 arbres fruitiers
Pierre Athanaze, vice-président en charge de l’environnement, évoque les différentes espèces présentes sur cet espace nature : « On a créé ce verger avec 60 arbres fruitiers (cerisiers, pommiers, poiriers, etc.) où les gens pourront venir ramasser. Il y a aussi des herbes aromatiques. Pour les enfants qui sont dans des immeubles, ça peut être agréable pour eux de venir cueillir des fruits et de les manger dans l’herbe »
Quelques batraciens, type crapauds, viendront peupler mes mares. Et d’autres espèces d’insectes et des oiseaux vont revenir, comme par exemple les moineaux, les hirondelles et les hirondelles de cheminée.
Ecoutez aussi
Voie lyonnaise 9 : 17 nouveaux km en direction de Miribel-Jonage

Le plus gros rassemblement d’œdicnèmes de la région
Ce champ est bien évidemment un espace de préservation pour les œdicnèmes criards, une espèce protégée. Pierre Athanaze détaille : :« Avant de partir en migration, ils se rejoignent et restent trois semaines à un mois en fonction de la météo. C’est le site du plus gros rassemblement d’œdicnèmes de la région. Cet hiver, il y a eu 70 œdicnèmes. Mais on pourra monter à une centaine d’individus. Ensuite, l’hivernage, un phénomène lié au réchauffement climatique, fait que les œdicnèmes sont présents toute l’année. L’hiver, il y a 3 ou 4 individus et une population nicheuse de 4 couples. Et en septembre, une explosion démographique. »
Sur les 6 ha destinés au public et aux scolaires, un sentier de promenade a été créé pour pouvoir découvrir les espèces d’animaux et de végétaux. Les matériaux utilisés proviennent du site, comme par exemple la terre ou les roches. Donc une utilisation du circuit court. Le manque de terre végétale a été compensé par un substrat végétal avec des matériaux de récupération : 200 m³ de terre d’un chantier à Vaulx-en-Velin et 450 tonnes de fumier du parc de Parilly.
Afin que ce site reste un lieu de préservation de la nature, Neila Dupire nous explique quel est l’avenir de cette plaine .
« L’ambition principale, c’est vraiment que la nature s’installe et de pouvoir contribuer à l’atténuation du changement climatique. C’est un projet qui s’est fait sur la base de plantations qui vont évoluer. C’est aussi, en termes de localisation, un maillon clé en termes de continuité écologique. Entre le parc de Parilly et la forêt de Feuilly…. »
Ecoutez aussi
La nature se réinvite dans la Lône de Jonage remise en eau

0 commentaires