Le Secours Catholique a publié un rapport sur 30 ans de pauvreté en France, à l’occasion de l’anniversaire du 1er rapport de l’association en 1995. L’association aux 58 000 bénévoles à travers la France dont 700 dans le Rhône nous a ouvert ses portes à Oullins pour nous commenter ce rapport. Nous avons recueilli les témoignages de délégués, de bénévoles mais aussi de personnes aidées par l’association.
Familles monoparentales, étudiants, ménages étrangers, la pauvreté change de visage mais ne faiblit pas. Le combat que mène le Secours Catholique est rude. Face à la récente intensification de la pauvreté liée au confinement, la hausse des ménages sans revenus. Et aussi la situation de plus en plus précaire des femmes et des enfants.
Selon le rapport du Secours Catholique, le taux de pauvreté en France n’est pas une courbe qui fluctue, mais bien une ligne stable autour des 14%. La lutte contre la pauvreté est aujourd’hui quasiment absente du débat, notamment politique comme nous l’explique Patrick Villemont, délégué au Secours Catholique du Rhône : « Les politiques ont une grande influence. Moi je rappelle toujours qu’en 1994 la pauvreté était grande cause nationale. Aujourd’hui ce n’est plus le cas et on sait aujourd’hui que s’il n’y avait pas toute cette protection sociale, le taux ne serait pas de 14% mais plutôt de 21% »
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Une Caisse de l’Alimentation dans le 8ème arrondissement de Lyon
Parmi les actions mises en place par le Secours Catholique pour pallier cette pauvreté dans la ville de Lyon, l’instauration d’une Caisse de l’Alimentation dans le 8ème arrondissement. Elle fonctionne comme une Sécurité Sociale pour ses adhérents et bénéficie aux personnes résidant dans cet arrondissement.
L’organisation de vacances pour les plus démunis est aussi une part primordiale des actions du Secours Catholique. Afin de permettre aux personnes en difficultés de sortir de leur quotidien difficile… Florence van Straaten, vice-présidente du Secours Catholique du Rhône et Jean-Christophe Rogé, référent vacances et bénévoles nous détaillent leurs actions et ce pourquoi ils se sont engagés.
« Chaque adhérent cotise en fonction de ses revenus et a le même pouvoir d’achat alimentaire chez les commerçants. » « Ce sont des séjours d’une semaine en été mais pas seulement […] environ tous les deux mois. Et j’ai de nombreuses demandes, beaucoup de gens sont pour ce séjour d’oxygénation. »
La publication de ce rapport a été l’occasion de convier celles et ceux pour qui le Secours Catholique existe. Des personnes au parcours de vie sinueux mais pas seulement. Nous avons pu rencontrer trois personnes. Joel, Dominique et Elisabeth qui sont des membres réguliers des réunions du Secours Catholique du Rhône, à Oullins.
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La pauvreté plus dure aujourd’hui et une population touchée différente
L’occasion pour eux de nous parler de ce que leur apporte le Secours Catholique. Et ce qu’ils veulent apporter à la société. « Au printemps je vais faire un cours de botanique. Leur expliquer [aux enfants, ndlr] comment fonctionne un végétal…Comment est composé un végétal, chose qu’on ne voit pas à l’école. » « Nous la rue on y a été volontairement. C’est pas comme les gens depuis le Covid qui sont tombés à la rue. Et quand je dis tombés c’est une chute, alors que nous on y est allé par plaisir ». « Je redonne un peu ce que les associations m’ont donné sur mon parcours. En ce moment je vais plutôt dans des associations où il y a des gens qui veulent faire des demandes de papiers. Et qui ont des problèmes avec la langue… »
Les constats sont clairs, la pauvreté est plus dure aujourd’hui et touche une population différente d’il y a 30 ans. Cependant, il y a des choses qui ne changent pas, et l’aide du Secours Catholique aux plus démunis en fait partie. Vous pouvez les soutenir sur le site ici
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