C’est un sujet dont on parle de plus en plus : les micropolluants ! Ces substances pouvant être nocives même à faible dose. Elles sont présentes partout dans l’environnement et notamment dans l’eau. Une pollution face à laquelle les citoyens ne sont pas impuissants. Et c’est pour cette raison que Veolia, entreprise de gestion de l’eau, a développé un atelier. En collaboration avec l’association GRAINE qui mène des actions pour l’environnement.
Un atelier autour des micropolluants qui vise à sensibiliser et encourager à agir… « J’agis pour l’eau », est un atelier pour découvrir ce que sont les micropolluants, où est-ce qu’ils se trouvent et comment faire pour lutter contre leur propagation.
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Le projet est né en 2022 sous l’impulsion de Veolia, entreprise experte dans la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie. Guillaume Arama, qui a en partie piloté le projet, en explique les origines. “On réfléchissait à la manière de sensibiliser les gens à réduire à la source. Parce que nous, chez Veolia, on va retrouver les micropolluants dans les usines de traitement en aval. On réfléchissait à comment est-ce qu’on n’introduit pas les micropolluants dans le cycle de l’eau en amont. Et donc c’est comme ça qu’on eu l’idée de développer cet atelier de sensibilisation. Ça coûte moins cher de réduire les micropolluants à la source que de les traiter en aval. Notre objectif, c’est de préserver l’environnement aux côtés de nos clients, collectivités locales et industriels…”
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Un projet collaboratif contre les micropolluants
“J’agis pour l’eau” est un projet en collaboration entre Veolia, qui s’est occupé du fond. Les association Graine Auvergne Rhône-Alpes et Graine Bourgogne-Franche-Comté, ont eu pour mission de rendre l’atelier le plus accessible et percutant possible » C’est ce qu’explique Noémie Huby, chef de projet pour Graine Auvergne Rhône-Alpes.
“Nous, on leur a amené des savoir-faire et des méthodes d’animation participatives, de manière à ce que les personnes qui suivent l’atelier soient le plus acteurs possibles. Et pas simplement spectateurs. Que ce soit vraiment des méthodes d’animation ludiques et participatives. En fait, cet atelier est séquencé pour être fait de A à Z. On pourrait le faire de manière raccourcie, mais il a un début et il a une fin. On part d’un débat mouvant pour questionner les participants sur leur représentation et ce qu’ils pensent des micropolluants, avant de rentrer dans l’atelier où ils vont se mettre à faire des choses ».
Fallait-il inclure dans cet atelier la question du cycle de l’eau ? La réponse a été tranchée assez rapidement. « On veut que les personnes se questionnent sur leur territoire, leur milieu de vie. Ensuite on va les amener dans leur maison, dans un logement, pour se questionner sur l’utilisation des produits. Tout ça amène finalement les personnes à développer leur esprit critique…”
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Des actions a faire chez soi
« J’agis pour l’eau » est un atelier qui s’adresse à tout le monde. Chacun, à son échelle, peut lutter contre la propagation des micropolluants. Guillaume Arama donne quelques mesures à adopter à la maison. “La majorité des micropolluants qui se retrouvent dans l’eau, sont introduits dans le cycle de l’eau à la maison. Dans la salle de bain, quand on fait du nettoyage de la maison avec des produits biocides. Quand on fait de la peinture, quand on fait du jardinage. Et donc déjà, réfléchir aux produits qu’on utilise, c’est hyper important pour ne pas introduire des polluants dans l’environnement. Ça c’est le premier point. Deuxièmement, c’est utiliser la juste dose. Ce n’est pas forcément la peine de bourrer sa machine à laver de lessive. Un bouchon suffit pour bien laver. Ce qu’on peut faire, aussi, c’est choisir des produits qui sont écolabellisés et qui ne contiennent pas de micropolluants…’
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Une volonté d’étendre les ateliers
Graine et Veolia ont fait travailler l’ESAT Monlin à Vent de la Fondation Richard pour « industrialiser » le projet. Nous avons rencontré Maurice Descarpentri, responsable de la sous-traitance industrielle aux Ateliers du Moulin à Vent. « On a été tout de suite inspiré. Avec nos ouvriers, on a travaillé sur le bois pour avoir des matériaux nobles. L’impression numérique, la gravure laser… nous ont permis de créer des outils réunis dans une valise de sensibilisation« .
Les trois protagonistes recherchent, à présent des partenaires. En particulier, des collectivités locales. Pour que cet atelier « J’agis pour l’eau » soit présent sur tout le territoire des régions Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. Et au-delà. Pour y parvenir, des animateurs doivent être formés… Un appel !
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