C’est sans doute l’une des plus anciennes associations de la Croix Rousse. Ses statuts remontent à 1844, à une époque où la Croix-Rousse était encore une commune avant d’être rattachée à Lyon en 1852.

On parle en 1844 du Cercle des Chefs d’Atelier de la fabrique d’étoffes de la ville de Lyon. Comme bien souvent l’origine de l’association est corporative. Puisque les quelques canuts qui la fondent se donnent pour mission de « s’aider techniquement et financièrement pour assurer une meilleure défense de la corporation grâce aux échanges d’informations ».

Au fil des ans, le Cercle des Chefs d’Atelier développe des activités de loisirs. Il faut attendre 1882 pour qu’arrive le premier billard. Pour en savoir plus sur cette activité aujourd’hui bien ancrée dans son territoire, nous avons rencontré Claude Bleton, ancien président de l’association, mais toujours fidèle adhérent.

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Un ancien jeu de boules…

« La salle de billard, proprement dite, ce sont cinq tables, 100 mètres carrés. Et à côté, il y a 60 mètres carrés qui se composent d’une grande salle d’accueil où on peut déjeuner. Et une cuisine qui permet de mettre ce qu’il faut sur la table. Parce qu’il y a trois billes sur chaque table de billard, mais il y a beaucoup plus sur une table de salle à manger. Et un extérieur extrêmement agréable en été, bien sûr. C’est un ancien jeu de boules« .

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Si certains clubs de billard sont plutôt fermés, c’est tout l’inverse à la Croix-Rousse. « L’esprit du club, d’abord, fondamentalement, c’est l’accueil. Vous venez, eh bien, bienvenue. Vous ne voulez pas jouer au billard, mais bienvenue quand même. Pourquoi vous venez ? Alors, on a d’autres activités que le billard, ce qui fait qu’il y en a qui peuvent jouer aux échecs, aux cartes, à rien, ou au carrom. C’est tout à fait ouvert. On a 80 licenciés pour le billard. Donc ils savent pourquoi ils viennent. Et puis, il y en a une vingtaine qui viennent parce qu’ils aiment bien être là. ».

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Billard loisir et billard compétition…

Pourquoi jouer au billard ? Qui est intéressé par cette discipline en 2025 ? « Il y a deux sortes de personnes. Celles qui viennent, pratiquer le billard loisir. Ils ont envie de taper sur les billes… En plus de passer un bon moment avec le partenaire qu’ils ont choisi. Et puis, il y a ceux qui font de la compétition et qui ont envie de progresser. Alors, on a des compétitions régionales, pour les débutants et moins débutants, et un peu plus perfectionnés. Et puis, il y a les compétitions au niveau national » s’enthousiasme Claude Bleton.

« Le billard est un sport, ça veut dire qu’il faut un minimum d’entretien physique. Quelqu’un qui n’est pas au mieux de sa forme, au bout de 10 minutes il arrête. Il y a beaucoup de concentration dans le billard. Or, tous les sportifs vous diront que ce qui dépense le plus d’énergie c’est quand même la tête. Sur une table de 2,80 mètres de long, il faut imaginer le parcours de 7,50 mètres de billes par exemple. On doit toucher cette bille, mais par où elle va passer ? Et une fois qu’on a fait le coup, il faut en refaire un autre, et un autre, et un autre. Donc voilà, il y a les deux billards. Le.billard loisir, et le billard de compét’« 

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Billard : un sport de concentration

« Il y a une variété de billard qui s’appelle le 5 quilles. Il y a 5 quilles au milieu de la table, il faut dégommer ces quilles. Vu comme ça, c’est simple, mais en fait, ce n’est pas simple. Et on a une très bonne équipe dans le club, qui participe au championnat de France. Elle est très, très bien classé. Pour ce qui est du billard carambole, proprement dit, on a quelques très bons joueurs, dont un qui est derrière nous actuellement… » souffle Claude, avec malice.

Preuve que le Cercle des Chefs d’Atelier a encore de beaux jours devant lui, il déménage dans de nouveaux locaux au sein du complexe Giraud, au niveau du fameux Clos Galsem, dans une partie libérée par Lyon Sport Métropole. Donc toujours dans le quartier de la Croix-Rousse…

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