La Métropole de Lyon développe depuis 2021 une politique agricole ambitieuse avec un investissement sans précédent de plus de 10 millions d’euros sur la totalité du mandat. L’objectif : construire un modèle agricole local, rémunérateur, nourricier et respectueux des ressources et de la santé. Pour entrer dans cette démarche, la Métropole a choisi de collaborer avec la ville de Vaulx-en-Velin pour y installer son premier espace-test agricole.

Inscrit comme l’un des projet phares de la politique agricole et alimentaire de ce mandat. le premier espace-test agricole métropolitain a ouvert à l’automne 2024 à Vaulx-en-Velin. Les 6 hectares n’ont pas pris cette place au hasard. Les Terres du Velin étaient historiquement un haut lieu du maraîchage lyonnais, notamment grâce à des sols fertiles et un climat favorable.

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Une dynamique que la Métropole de Lyon a voulu relancer avec ce projet et son appel à candidatures, lancé en printemps 2024. Emmanuelle Gharbi est justement l’un des trois maraîchers sélectionnés pour travailler sur l’espace-test agricole.

Elle nous raconte : « On est vraiment bien lotis. On a vraiment beaucoup de chance parce qu’on est 3 testeurs. Donc déjà le fait d’être 3 et d’avoir un fonctionnement en collectif, mais indépendant, parce qu’on travaille chacun séparément sur nos parcelles. Chacun son hectare avec 2 serres. On gère notre production et notre commercialisation séparément, mais on est en collectif. Donc on s’entraide beaucoup. On se conseille, on se partage du matériel. Ça, c’est hyper important, et ça permet de tenir à plein de niveaux. Et puis au-delà de nous 3 en tant que testeurs, il y a l’accompagnement par la Métropole et tous les organismes qui gravitent autour. »

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3 maraîchers vont mutualiser terres et équipements

La Métropole de Lyon et la ville de Vaulx-en-Velin se sont associées et ont financé plus de 2,5 millions d’euros dans cet espace-test agricole, qu’ils espèrent voir durée le plus de temps possible. Pour que cela fonctionne au mieux, les deux partenaires ont fixé une durée de 3 ans maximum. Afin d’aider à lancer le plus de maraîchers possibles. Si la Métropole et la ville investissent et aident au mieux, les 3 maraîchers doivent aussi assurer certains frais,

Emmanuelle Gharbi nous en parle : « Là, on est tous les 3 sur notre chômage. On fait des investissements en fonds propres. Tout ce qui est mis à disposition ? De grosses structures, des serres, des bâtiment et des équipements, tracteur et aussi outils attelés. C’est la Métropole qui a investi dans tout ça. Donc, effectivement, c’est un budget conséquent. Mais nous, on investit aussi à hauteur de quelques milliers d’euros depuis le début de l’aventure. C’est pour tout le petit matériel, les plants, la matière, le compost. Tout ce qu’on a besoin d’acheter pour nourrir notre entreprise. »

L’espace-test agricole, les Terres du Velin, est donc une réussite, qui va se transmettre de maraîchers en maraîchers au fils du temps, et peut-être s’agrandir ou inspirer d’autre villes.

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