Soutenue par l’association IRSAM, la maison Sainte-Claire est l’un des premiers habitats inclusifs pour les sourds sur le territoire. La Métropole de Lyon soutient aussi cette maison, grâce à un investissement de 280 000 euros au titre des aides à la pierre et un soutien annuel de 60 000 euros. Charlotte Epinat est allée découvrir ce lieu adapté aux personnes déficientes auditives avec handicap associés…

Construite en 2021 et ouverte en 2022, la maison Sainte-Claire à Caluire-et-Cuire accueille des personnes âgées  de 24 à 55 ans. Permettant à celles-ci de bénéficier d’un accompagnement au quotidien tout en vivant en autonomie. Cette résidence comporte 20 appartements dont 12 pour des personnes sourdes ou malentendantes avec handicap associé, et 8 pour des personnes âgées ou en situation de précarité.

Karine Arqué, directrice adjointe de l’IRSAM Lyon, explique comment les appartements et la résidence sont adaptés pour les personnes en situation de handicap : « Les appartements sont adaptés avec des signaux lumineux. Pour que, lorsque l’on sonne chez eux, cela fasse une lumière qui les prévient. L’immeuble est accessible aux personnes à mobilité réduite. »

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La maison Sainte-Claire est ce que l’on appelle un habitat inclusif, pour des personnes en situation de handicap ou en situation de précarité. Pour lutter contre l’isolement, ces personnes doivent être connues dans le quartier et être en lien avec les voisins. Pour les personnes à mobilité réduite, il est important qu’elles connaissent les commerçants.

Karine Arqué nous explique comment les résidents font leurs courses : « Ils font les courses seuls. Yann, par exemple, est sourd et malentendant mais il va seul à la boulangerie. Une locomotricienne lui a montré comment faire. Il a un panneau pour quand il doit traverser la route. Et il a des étiquettes en braille pour demander ce qu’il veut. Sinon, Auchan est juste à côté et certains se font livrer à domicile directement. »

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Des professionnels interviennent au quotidien

Plusieurs personnes viennent dans la résidence pour aider les habitants. Un pharmacien, des infirmières ou des éducateurs libéraux, ainsi que des aides à domicile. Ces professionnels viennent en fonction des besoins ou de la pathologie de chacun.

Le transport pour accéder à la maison Sainte-Claire est un des problèmes principaux pour les résidents. La directrice adjointe de l’IRSAM explique comment ils ont réussi à surmonter ce problème : « L’arrêt de bus est juste devant. Mais certains habitants doivent prendre plusieurs bus pour se rendre à leur lieu de travail. Des éducateurs leur ont montré comment faire, ils ont pris ensemble les transports. Et on leur a fait mémoriser les numéros des lignes à prendre. Le transport est une question importante car parfois cela peut être un frein pour leurs projets. »

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Une maison intégrée dans la vie du quartier

Il y a un grand enjeu social dans cette résidence. Les temps du repas sont partagés afin de créer du lien social et de mixer les publics. L’avis des personnes est important, on leur demande les projets qu’ils souhaiteraient voir. Un jardin partagé, des séances de bien-être… Afin qu’ils s’inscrivent également dans la vie citoyenne, des activités d’art ou de culture sont propsées.

Grâce à une traductrice, l’un des habitants, José Morgano, est sourd mais il a pu donner son avis sur la Maison Sainte-Claire : « Ici c’est bien mieux, je voudrais continuer à vivre ici. Car on vit avec nos pairs, on communique aisément avec les personnes sourdes et tout va très bien. »

La Maison Sainte-Claire est un toit pour ces personnes. Mais c’est aussi un soutien et un endroit de partage et de rencontre pour les personnes à mobilité réduite.

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