La gestion des eaux pluviales a été bouleversée en quelques années. La loi Climat et Résilience impose de nouvelles règles et complique les chantiers. Mais c’est pour la bonne cause…

Des travaux sont actuellement en cours aux 4 coins de la Métropole de Lyon… Des Voies Lyonnaises aux Rues des Enfants, en passant par l’aménagement d’un parc urbain…Et de partout, une sensation que ces travaux sont bien longs. Et ce n’est pas qu’une impression. Mais il existe des raisons. Les chantiers en cours doivent permettre de rendre la ville perméable.

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On n’aménage plus une ville comme il y a 20 ou 30 ans. Depuis 2021, la loi Climat et Résilience renforce la nécessité d’intégrer les enjeux environnementaux dans l’urbanisme. Cette loi vise en particulier à rétablir le cycle de l’eau. Chaque fois que des travaux d’ampleur sont engagés, les communes ou les intercommunalités doivent tout mettre en oeuvre pour que les eaux de pluie s’infiltrent sur place. Pour qu’elles irriguent le sol et alimentent la végétation.

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Des arbres de pluie pour faciliter le ruissellement de l’eau

En ouvrant les yeux, vous allez découvrir un peu partout, les arbres de pluie. Des arbres de différentes essences… Mais c’est la manière de les planter, de les insérer dans les aménagements urbains qui changent. Au pied de ces arbres, une fosse de plantation plus large et plus profonde. Une légère pente permettant le ruissellement de l’eau et son infiltration. Et, entre la chaussée et l’arbre, une « tranchée de Stockholm« … C’est un espace constitué de pierres et de terre végétale, qui permet à l’eau de plus facilement s’infiltrer. C’est aussi permettre aux racines de se développer plus librement.

Ces arbres de pluie présentent différents avantages que nous explique Anne Grosperrin, vice-présidente de la Métropole de Lyon, en charge de la ressource en eau. « ça amène de la biodiversité en ville. Cela permet d’infiltrer l’eau au bénéfice de la végétation. Aussi d’éviter l’engorgement des stations d’épuration et de réduire les îlots de chaleur urbain … Il y a beaucoup de bénéfices associés à ces arbres de pluie. La croissance de l’arbre peut doubler. L’évapotranspiration peut augmenter de 30%. C’est très important car les arbres sont les climatiseurs des villes. »

Les solutions pour rendre la ville perméable sont nombreuses. Il existe différents dispositifs plus ou moins compliqués… à mettre en oeuvre et à expliquer. Or, l’objectif de la Métropole est bien de montrer l’exemple. C’est pour cette raison que la collectivité a décidé de construire un site démonstrateur pour présenter les bonnes pratiques en matière de gestion des eaux pluviales.

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Un showroom de la ville perméable

En quelque sorte un showroom de 1700 m2 présentant tous les types d’ouvrage existant et qui permettent de désimperméabiliser la ville…

Le démonstrateur est en cours de construction à Villeurbanne, dans le quartier Croix-Luizet, sur un terrain en friches (l’ancien terrain d’équitation du Commandant Mazoyer). C’est Julie Weiss, chargée de mission sur ce projet, qui nous a servi de guide pour ainsi découvrir ce parcours pédagogique.

« On présente 7 revêtements perméables différents. Un peu plus loin, une noue, un espace vert en creux où l’on va stocker l’eau, avant qu’elle ne retourne dans le sol. Et qu’elle n’alimente plus tard les arbres et espèces arbustives. Ici, on crée un bassin d’infiltration dans lequel, on infiltrera de plus gros volumes d’eau. On va pouvoir multiplier les usages avec ce type d’équipements. Des espaces de jeux pour les enfants ou de détente… Des ouvrages multifonctionnels à la fois hydroliques et récréatifs. Dans ce showroom, on va pouvoir mettre en scène tout l’aspect biodiversité. On aura une mare permanente pour amener de la biodiversité dans l’espace public ».

Ces aménagements permettent notamment d’alimenter les nappes phréatiques, de favoriser la biodiversité urbaine, de dévellopper les ilots de fraicheur et plus globalement d’améliorer le cadre de vie.

Ce showroom de la Ville Perméable sera ouvert aux professionnels : aménageurs, paysagistes, urbanistes, architectes, aussi les chercheurs, étudiants… Pour former et accompagner les professionnels de l’aménagement urbain, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et l’Office Français de la Biodiversité sont aussi parties prenantes. Livraison prévue en février 2026.

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