Les femmes revendiquent leurs droits, leur place, leur avenir, dans le monde du vélo.

Mercredi, c’est la Journée Internationale pour les Droits des Femmes. Et jeudi, se tient à Rennes l’AG de la FUB (la Fédération des Usagers de la Bicyclette). Usagers et usagères, devrait-on dire. C’est à Rennes mercredi soir que sera présenté le Manifeste des Femmes à Vélo.

Objectif : interroger les acteurs politiques, économiques, sociaux sur la place des femmes dans la filière vélo.

Le vélo est-il vraiment sexiste ? Nous sommes allés à la rencontre de Priscillia Petitjean, directrice des Ateliers de l’Audace.

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Cette association loi 1901, agréée chantier d’insertion, forme des femmes et des hommes en situation précaire, afin de les accompagner vers l’emploi.

Priscillia nous présente quelques scènes de la vie quotidienne montrant le sexisme ordinaire. Autant dans une instance représentative que dans un atelier vélo.

Prendre la parole et être considérées…

« Dans nos ateliers, quand on achète des gants pour hommes, on les paie 4 euros les 10 paires… quand on veut acheter des gants pour femmes, ils coutent 1 euro 50 la paire et c’est rose avec des fleurs »

« Lors de réunions, on n’a 12 personnes qui prennent la parole dont deux femmes. Cela ne peut plus durer ».

Idem dans les boutiques. « Des clients nous demandent de pouvoir parler avec « quelqu’un de confirmé », sous-entendu un mécanicien homme. Mais c’est pareil au niveau des salariés. Une mécanicienne se voit proposer quinze cafés par jour par ses collègues masculins. Si tous agissent de la sorte, à la fin de la journée, on décède… » explique Priscillia, tout en gardant le sourire.

Le Manifeste vise à pousser à l’engagement. Au-delà de la volonté toujours affichée, mais assez peu suivie d’effets.

La soirée de lancement du Manifeste pour Les Femmes à Vélo aura lieu mercredi soir à l’auditorium des Beaux-Arts de Rennes.

Pour en savoir plus : Les Ateliers de l’Audace

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