Infatigable défenseur de la cause arménienne, Jules Mardirossian s’est éteint à l’âge de 85 ans.
On lui doit, en particulier, le Mémorial du Génocide des Arméniens, place Antonin Poncet. Un lieu de mémoire construit en plein centre de Lyon. Ce qui n’a pas manqué de susciter des mouvement de contestation au moment de son érection. Jules Mardirossian avait ardemment travaillé pour que cette réalisation, promesse électorale de Gérard Collomb, puisse être menée à terme.
Mais Jules Mardirossian avait aussi beaucoup travaillé sur les questions de crimes contre l’humanité. C’est toute la diaspora arménienne lyonnaise qui est en deuil.
Ses obsèques auront lieu le mercredi 15 février à 14h. A l’Eglise Apostolique Arménienne de Décines, 6, rue du 24 avril 1915.
Nous avons rencontré Hilda Thoboïan. Aujourd’hui directrice de Radio Arménie, Hilda a longtemps travaillé auprès de Jules Mardirossian. Notamment pour créer la Maison de la Culture Arménienne de Décines-Charpieu, à l’est de Lyon.
Ecoutez l’interview
Ecoutez aussi : La Guillotière retrouve sa vie de quartier
Qui était Jules Mardirossian ?
Né à Vienne en Isère le 21 mai 1938, Jules Mardirossian participera en 1965 à la création de l’Union des Etudiants Arméniens d’Europe. Il consacrera toute sa vie à la défense de la cause arménienne. Il l’a d’ailleurs incarnée pendant près d’un demi-siècle.
On lui doit la création en 1965 du Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA), dont il sera avec d’autres, la figure de proue que ce soit à Genève auprès de l’ONU, au Parlement européen ou à l’Assemblée Nationale.
Il était un grand humaniste dont le nom sera à jamais associé au combat pour la reconnaissance internationale du génocide des Arméniens.
Il aura été de tous les combats de la Cause arménienne dans la Région Rhône Alpes. Mais aussi bien au-delà, en France, en Artsakh ou en Arménie.
Un militant et un grand humaniste
On retiendra la création du premier monument dédié aux victimes du génocide arménien à Décines, l’adoption de la première rue du 24 avril 1915. La création de la Maison de la culture arménienne de Décines (1977), la création du magazine France Arménie (1982) et de Radio Arménie (1983). Mais aussi la création du Centre National de la Mémoire Arménienne (2013) et du Mémorial lyonnais pour le génocide des Arméniens place Antonin Poncet (2006). Il fut pendant de longue années le président pour la région CCAF.
« Au-delà de ce caractère visionnaire, Jules Mardirossian a inspiré et formé plusieurs générations de militants de la cause arménienne à qui il a insufflé l’envie de faire de ce combat, celui de toute une vie » souligne Nouvelles d’Arménie.
« Lors de son érection ». Relisez et modifiez rapidement votre article, surtout si vous rendez hommage, ça fout mal!😁
Bonjour,
Merci pour votre commentaire…
On érige un monument et c’est bien une érection.
Vérifiez sur votre dictionnaire
Bon dimanche