Le jardin Lina Crétet est un nouvel espace de nature au cœur du quartier Mansard, à Villeurbanne. Un îlot de fraicheur qui rend aussi hommage au passé industriel de la ville…

Un nouvel îlot de verdure a vu le jour à Villeurbanne. Dans une ville qui a tendance à se densifier et qui pointe désormais à la 16ème place des villes les plus peuplées, cet espace de respiration est le bienvenu.

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Le jardin Lina Crétet a ouvert ses allées à quelques pas du métro République, après 8 mois de travaux. La paysagiste Marilyne Tardy nous explique l’esprit de cet îlot de verdure.

« L’objectif principal, c’était de faire réapparaître un petit peu la nature dans ce quartier plutôt minéral. Donc ça, c’était une première demande forte de la ville. Avec quand même le parti pris en plus de planter très jeunes. Donc c’est un peu la spécificité de ce jardin. On a planté essentiellement des jeunes plants forestiers qui font entre 15 et 30 centimètres de haut. Et des jeunes arbres un peu plus haut qui font environ 1,50 mètres, 2 mètres. On a planté très jeune et très dense pour ensuite que ça devienne un bosquet, une forêt urbaine. Des savonniers. Aussi des mycocouliers. Des espèces qui sont assez résistantes. On a aussi planté des arbustes type ciste par exemple. C’est vraiment des essences méditerranéennes. Et même des érables de Montpellier, reconnaissables par trois folioles, trois feuilles (rires) ».

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Les anciennes terres fertilisées naturellement sur le site

La terre du site a été, avant les plantations, fertilisée naturellement pendant un an, pour enrichir le sol et favoriser la reprise des végétaux. Pierre Georges, directeur de Terres Fertiles, nous explique cette pratique pour recréer un îlot de verdure.

« On a procédé à une valorisation des terres issues du site pour les rendre fertiles. Pour stimuler la fertilité de ces sols et recréer des terres fertiles qui soient utilisées dans le projet paysager. L’idée, c’est d’éviter d’utiliser des terres agricoles. Pour ne pas déshabiller les champs, pour habiller la ville. Faire avec l’existant et effectivement, par ce processus de maturation, d’amendement des terres et de jeu avec la végétation, on obtient des sols fertiles qui répondent aux besoins du végétal dans les contraintes urbaines qu’on peut avoir ici ».

Cet îlot de verdure de 3 800 m² se situe dans le périmètre délimité par les rues Mansard, Dedieu, Anatole-France et Louis-Adam. Imaginé au fil d’ateliers de concertation avec les habitants, le jardin Lina Crétet est composé d’une alternance de prairies et bosquets d’arbres.

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Un belvédère dans l’esprit des cheminées d’usine d’autrefois

Mais ce qui ne passe pas inaperçu c’est le belvedere en forme de cheminée qui culmine à 20 mètres de hauteur. Il rappelle le passé industriel du quartier autour du jardi Lina Crétet. Sara de.Gouy, architecte, designer et plasticienne, a été chargée d’étudier cet aménagement.

« On s’est dit que ce serait intéressant de prendre de la hauteur. On a proposé ce belvédère. Pour offrir un autre point de vue plus intéressant. C’est l’opportunité de faire une table d’orientation et de pouvoir voir d’en haut, les différents parcs de Lyon et de Villeurbanne. Dans quelle direction ils sont, de trouver les points cardinaux. Cela confère aussi une identité à cet îlot de verdure. C’est évidemment un clin d’oeil au passé du lieu industriel avec ces anciennes usines textiles et leurs cheminées.Et puis la treille c’est un peu son pendant, mais à l’horizontale. Un grand tunnel qui va être recouvert par des plantes grimpantes, avec un très long banc de 25 mètres. Comme une pergola contemporaine qui permet de créer un lieu de rencontres… »

Les murs qui entourent le jardin Lina Crétet laissent encore apparaître les formes des sheds. « Des murs aveugles issus de l’ancienne friche. On trouvait intéressant de jouer avec ces traces qui restent. présentes dans une fresque très colorée… »

Ce nouvel îlot de verdure porte le nom de Lina Crétet. Née en 1931 et morte en 2001, elle a été ouvrière textile à Rhodiaceta. Elle était aussi membre du parti communiste et conseillère municipale à Lyon de 1977 à 1982. 

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