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Le chemsex inquiète les addictologues

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Planète Locale présenté par Elodie Poyade sur BFM LYON

Publié le 16 février 2023 21:31

Par Gérald Bouchon

Vendredi 10 février, l’humoriste Pierre Palmade a eu un grave accident de voiture alors qu’il conduisait sous l’emprise de la cocaïne. Ces circonstances ont remis sur la table un sujet de santé publique, celui des drogues et notamment celui du chemsex.

Contraction des mots anglais chemical sex, ou sexe sous drogues en français, le chemsex est une pratique apparue dans les pays anglo-saxons, il y a une vingtaine d’années, avant d’arriver en Europe.

Il s’agit d’utiliser des substances psychoactives diverses pour rendre l’acte sexuel plus fort et décupler les sensations. Ces drogues peuvent être multiples : cocaïne, GHB ou encore drogues de synthèse comme la 3MMC, fabriquées en laboratoire.

Et le danger est grand pour les consommateurs. Yann Botrel est hypnothérapeute spécialisé en addictologie, adjoint au maire à la ville de Charly et membre de l’association Elus Locaux contre le Sida. Il explique que “cela peut provoquer des comas, qu’il y a aussi des risques de dépendances très forts. Mais aussi de contaminations aux IST puisque souvent les pratiquants oublient le préservatif ».

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« Il y a des risques d’agressions sexuelles parce qu’on perd le contrôle de soi-même. La question du consentement n’est alors plus posée. Et enfin, cette pratique peut perturber la sexualité. Les sensations sont démultipliées et les utilisateurs deviennent à la fois addicts au produit mais aussi à l’acte en lui-même”.

Si le chemsex s’est surtout répandu dans le milieu homosexuel, la pratique est en train d’infuser dans le milieu étudiant.

Une augmentation des dépendances, des décès et des contaminations aux IST

Yann Botrel craint une augmentation des dépendances, des décès et des contaminations aux IST si rien n’est fait.

Il a alors écrit une lettre, le 8 février dernier, au ministère de la santé. Objectif : alerter le gouvernement et les députés sur les dangers du chemsex.

L’hypnothérapeute de Saint-Genis-Laval espère ainsi qu’une grande étude épidémiologique sera faite pour mettre en évidence le fait que cette pratique est très présente en France. Botrel préconise ensuite de faire des actions de prévention.

“Il faut que les parents sachent que lorsqu’on a des ados à la maison, c’est très facile de se faire embarquer dans ce genre de choses. Une fois suffit pour qu’il se passe un drame. Il faut aussi dire que ça peut arriver à tout le monde. Tous les pratiquants de chemsex ne sont pas délurés. Il y a des gens de tous niveaux socio-culturels.”

Yann Botrel espère que le gouvernement décidera de donner des moyens pour alerter et prévenir en parlant des dangers du chemsex. Dans tous les milieux, notamment étudiants. Et en formant les magistrats et les policiers pour lutter contre cette nouvelle pratique.

Pour en savoir plus : Yann Botrel

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Yann Botrel – @Olivier Ramonteu.
Chemsex : quels dangers ?
Gérald Bouchon

Gérald Bouchon

Pionnier des radios libres, passionné de radio, journaliste et dirigeant de médias éco-responsables..

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