Permettre aux jeunes de réfléchir à leur avenir ! C’est ce que propose depuis 7 ans l’Année Lumière à travers le concept de l’année de césure à la danoise.
L’Année Lumière se présente comme une Hojskole, littéralement Haute école en danois. Des établissements qui proposent aux étudiants un programme bien différent de ce qu’on a l’habitude de retrouver en France.
Depuis sa création en 2019, l’association a déjà accueilli 320 jeunes qui ont participé à cette année de césure assez particulière, dont Claire Bleton Martin, directrice et fondatrice de l’association, donne les grandes lignes.
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“C’est un programme qui permet aux jeunes de faire une césure active et accompagnée. Et donc c’est destiné à tous les jeunes qui se posent des questions sur la suite de leur parcours. Pour leur laisser le temps de mieux se connaître, de découvrir le monde qui les entoure. Et de construire la suite de leur parcours. Ce programme permet de leur laisser le temps, ce qui n’est pas franco-français. Nous, on fait des lignes droites après le bac… » explique Claire Bleton Martin.
« Les jeunes scandinaves, eux, passent entre deux et trois ans à faire une Hojskole, ou alors à travailler ou à voyager pour gagner en maturité, en réflexion. Donc, laisser le temps, une approche globale, c’est-à-dire qu’on ne considère pas nos jeunes comme uniquement des cerveaux, comme on a tendance à le faire à l’école, mais aussi comme des loisirs, des relations, des expériences. Et puis, le jeune est pilote de sa vie. Ici, on est là pour l’accompagner, mais ce n’est pas nous qui savons mieux pour lui ».
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Un programme pour les jeunes aux profils variés
L’Année Lumière reçoit des jeunes âgés entre 16 et 25 ans venus d’horizons différents, comme l’explique Claire Bleton Martin :
“Ce sont des jeunes dans la transition entre la fin de l’adolescence et le début du monde adulte. On a des jeunes qui peuvent être au lycée, qui ont besoin de faire une pause. Alors, ils peuvent être ce qu’on appelle, décrocheurs. Mais ils peuvent aussi, suite à un accident de la vie, avoir besoin de reprendre des forces. On a beaucoup de jeunes qui viennent d’avoir le bac et qui, face à Parcoursup et aux 25 000 choix se disent mais qu’est-ce que je prends ? Ensuite, on a des jeunes qui ont essayé une première année et puis qui se disent : non, ce n’est pas ce qu’il me faut.. Mais aussi certains qui ont déjà un bout de diplôme, je pense notamment à un BTS, un BUT ou une licence et qui se demandent si ils veulent continuer dans cette voie. Donc, des jeunes très différents..”
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Franchir le pas
Si l’année de césure peut sembler être une année couteuse ou en marge du chemin classique, Claire Bleton Martin rappelle que “L’année de césure, ça n’est pas réservé à certains. On peut voyager en faisant un corps européen de solidarité. Ça ne coûte rien. On peut faire un service civique. Gagner un peu d’argent. On peut travailler. Ce n’est pas forcément des choses coûteuses. Et si on pense qu’on a besoin, de souffler, de reprendre des forces… De prendre confiance en soi, de prendre le temps de réfléchir à la suite, de gagner en autonomie. Il faut prendre le temps de se renseigner parce qu’il y a vraiment de belles choses à faire pendant les césures » .
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