Des zones de calme ont été créées dans deux parcs de la Métropole de Lyon le parc de Parilly et celui de Lacroix-Laval. Ces lieux en pleine nature doivent permettre aux habitants de se ressourcer loin des tumultes de la ville. Ces espaces pourrait bientôt se multiplier. Un reportage de Théophile Eliot
Hamac suspendu à l’ombre des arbres, bancs en bois au milieu d’une clairière : le décor est planté. Ici, sur les zones de calme, le niveau sonore ne dépasse pas 40 décibels, soit l’ambiance feutrée d’une bibliothèque.
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Au départ pour les associations de yoga…
« Les zones de calme, c’est une demande qui vient surtout d’associations de yoga, de Qi gong ou encore de sylvothérapie, qui voulaient pratiquer en plein air, » explique Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l’environnement. « Mais c’est aussi pour des individus qui veulent simplement un endroit tranquille pour lire, faire la sieste ou décompresser. »
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Ce dispositif expérimental s’appuie sur un mobilier conçu sur mesure. Et sur un suivi régulier assuré par l’association Acoucité, qui mesure le bruit et aide à sélectionner les sites les plus silencieux.
« L’idée, ce n’est pas de trouver des zones complètement silencieuses. Le silence peut être stressant… Mais c’est de créer des endroits où l’on entend le vent dans les feuilles. Aussi les oiseaux ou les insectes, » précise l’élu.
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Les zones de calme inscrites dans le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement
Ces zones s’inscrivent dans le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de la Métropole de Lyon. Car près de 200 000 habitants souffrent de nuisances sonores liées au trafic routier ou ferroviaire. Avec des conséquences sur le sommeil, le stress et la santé cardiovasculaire.
« Après le Covid, les gens ont exprimé un vrai besoin de retrouver ces instants de calme vécus pendant le confinement », observe Pierre Athanaze. Les zones de calme viennent compléter d’autres mesures : baisse des vitesses, murs anti-bruit, isolation des bâtiments proches des voies ferrées…
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Etendre le dispositif à d’autres parcs
« Il n’y a pas une seule façon de gérer le bruit. Parfois on le réduit, parfois on s’en protège », résume le vice-président. Actuellement, sept zones de calme existent trois, dans chaque parc, pour un coût total d’environ 40 000 €. La Métropole souhaite les étendre à d’autres espaces verts, comme le parc de la Porte des Alpes, le parc de Gerland ou le parc de la Tête d’Or. « L’idée, c’est qu’on puisse donner un petit guide aux collectivités, y compris hors métropole, pour qu’elles s’en inspirent », projette déjà Pierre Athanaze.
Pour l’été prochain, il espère déjà voir éclore de nouveaux îlots de sérénité : « Moi, je le souhaite, dans ces parcs-là comme dans d’autres espaces verts métropolitains. ». conclut Pierre Athanaze.
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