Un article du Progrès rapportait ce jeudi que des verbalisations de personnes sans-abri auraient été effectuées par des agents de la Police nationale. Quatre ou cinq cas selon le quotidien lyonnais… Suffisant pour faire réagir les associations qui oeuvrent auprès des plus démunis.
La réaction du préfet ne s’est pas faite attendre. Pascal MAILHOS rappelle que les faits relatés dans l’article de presse, s’ils étaient avérés, sont « contraires aux instructions qu’il a données aux forces de l’ordre ».
Le préfet a demandé au Directeur départemental de la sécurité publique du Rhône de diligenter une enquête interne.
« Si d’éventuelles contraventions avaient été délivrées à des personnes sans domicile fixe, celles-ci seraient immédiatement annulées ».
La préfecture rappelle que l’appui aux personnes démunies et sans-abri constitue l’un des piliers de l’action de l’État, d’autant plus en cette période de crise sanitaire.
Au niveau national, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, a annoncé une série de mesures permettant de venir en aide aux plus démunis, notamment, le report de deux mois de la fin de la trêve hivernale.
Dans le département du Rhône, les services de l’État, les collectivités territoriales et le secteur associatif assurent la continuité dans l’accompagnement aux plus fragiles.
Les associations de l’hébergement d’urgence ont réorganisé le travail de leurs salariés pour garantir la permanence de leurs activités.
« Les services de l’Etat sont en lien permanent avec elles, la situation pouvant évoluer au jour le jour, notamment afin de savoir si elles parviennent à maintenir l’encadrement nécessaire dans les centres d’hébergement » rappelle la préfecture.
La banque alimentaire a adapté son organisation pour assurer l’approvisionnement des associations qui viennent chercher les denrées dans les hangars de la banque, les livraisons n’étant plus possible compte tenu du manque de bénévoles.
La fondation Armée du salut maintient, en lien avec le CCAS de la ville de Lyon, le restaurant social qui a réorganisé son activité sous un autre format. Le restaurant prépare des repas que les personnes emportent dans un sac.
Adoma met à disposition des personnes des bons d’achat alimentaires que l’État financera, c’est aussi le cas de l’association Le mas qui a la gestion des personnes hébergées dans les hôtels.
Le Samu Social assure des maraudes et il fournit des produits d’hygiène aux personnes rencontrées.
Le 115 est opérationnel et des orientations vers des places d’hébergement ont pu être réalisées à la suite d’alertes posées par des collectifs.
Les services de l’Etat recherchent actuellement des places « qui pourraient permettre de proposer de nouvelles orientations aux personnes sans abri ».
Des collectivités territoriales et hôtels ont d’ores et déjà proposé des capacités d’hébergement.
Pour en savoir plus sur l’urgence sociale à Lyon, c’est ici : https://www.lyon.fr/solidarite/lutte-contre-la-precarite/hebergement-durgence-et-foyers-daccueil
Ecouter aussi : https://www.lyondemain.fr/sans-abri-donner-la-main-maraude-jean-marc-roffat/
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