Des poulaillers ont été installés dans trois crèches lyonnaises. Des crèches municipales… L’objectif est de rapprocher les enfants de la nature dès le plus jeune âge.
A la crèche Saint-Lazare, les extérieurs comportent un espace enherbé sur lequel a été installé un poulailler entouré d’un grillage. « Des renards se promènent la nuit jusqu’en ville » prévient Christophe Darpheuil, le directeur de Naturama. Mais les poulettes sont en sécurité. D’autant qu’il y a du monde pour surveiller les poulaillers en crèches…
Le personnel de la crèche a été formé pour être aux petits soins avec les deux poules. Et pour transmettre aux enfants des valeurs autour du bien-être animal, de l’alimentation ou de la biodiversité L’idée est de rapprocher les tout-petits (0-3 ans) de la nature.
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« Un poulailler, c’est un aimant à enfants »
Steven Vasselin, adjoint au maire de Lyon, en charge de la Petite Enfance, nous explique la démarche de la Ville. « Le poulailler, c’est vraiment un bel outil pédagogique pour les enfants. Ça leur donne envie d’aller dehors. Tous les jours, même quand il fait très froid, un poulailler c’est un peu un aimant à enfants. Les enfants sont ravis d’aller leur donner à manger, d’aller un peu les caresser, s’occuper d’elles, voir les oeufs qu’elles ont pondus ».
Une initiative qui entre pleinement dans la politique menée par la Ville, pour remettre la nature dans le quotidien des enfants. « Il s’agit de mettre les enfants au contact de la nature tous les jours. Et là, avec les poules, en plus, ils sont au contact du vivant. Ça leur permet vraiment de se rendre compte de ce qu’est une poule, qu’il faut aussi en prendre soin, qu’il faut la nourrir… Que la poule elle pond des oeufs, que les oeufs c’est pas dans les supermarchés… Ils se rendent compte que même la nature à proximité immédiate est pleine de surprises, pleine de richesses, et derrière ça leur donne d’autant plus envie d’en prendre soin ».
Les enfants des crèches apprennent par exemple que les poules ont besoin de gratter la terre, de manger des escargots, des limaces et même des petites pierres pour pouvoir digérer.
Nous avons rencontré Christophe Darpheuil, directeur de l’association Naturama, à la crèche Saint Lazare dans le quartier Saint-Louis… Où sont en résidence Roussette et Poupoule…
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Expliquer le respect du vivant, le bien-être animal…
« On avait une volonté de travailler au plus près des tout-petits pour expliquer le respect du vivant, le bien-être animal. Et puis surtout savoir s’occuper des animaux. Les animaux ce ne sont pas des jouets. Et du coup, dans ces crèches, sur la base du volontariat évidemment, ils apprennent à s’occuper tous les jours de ces petites poules. On en met deux pour l’instant dans chacune des crèches volontaires. Et ils apprennent à les nourrir, à s’en occuper. Il y a aussi la notion du gaspillage alimentaire, car les poules permettent de recycler les déchets alimentaires. Les enfants sont impatients d’aller les rencontrer tous les jours ».
Ce sont de jeunes poulettes qui ont été choisies pour les crèches de la ville. Elles sont ainsi plus faciles à apprivoiser… « On ne va pas non plus en faire un animal de compagnie. Mais le fait de les prendre dans les mains, de les porter, de les caresser… On apprend aux enfants qu’on ne met pas des coups de pied, ou des coups de poing, qu’on ne tire pas les plumes, ça aussi ça fait partie de l’éducation ».
Un seul regret : il n’est plus possible de consommer les oeufs ramassés dans les poulaillers en crèches, en raison des taux élevés de polluants PFAS au sud de Lyon. Mais on peut toujours utiliser le jaune pour faire de la peinture à l’œuf…
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