Cette semaine, on évoque dans Café Climat, une étude lancée par l’Agence Régionale de Santé… L’étude PERFAO sur les PFAS.. Le sang de plusieurs centaines d’habitants va être analysé pour mesurer l’exposition à ces polluants éternels… C’est une première en France.
L’acronyme PFAS désigne les substances per- et polyfluoroalkylées. Ces composés contiennent des liaisons carbone-fluor extrêmement solides. C’est cette liaison qui leur confère des propriétés exceptionnelles et la raison pour laquelle elles sont utilisées. Des propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et antitaches, résistantes aux fortes chaleurs, résistantes aux produits chimiques. Les PFAS sont intégrés dans de très nombreux produits de consommation et applications industrielles depuis les années 1950. Revêtements antiadhésifs (comme le Teflon dans les poêles) , vêtements imperméables (comme le Gore-Tex) et antitaches (tapis, meubles). Emballages alimentaires (papiers et cartons), mousses anti-incendie… les PFAS sont partout.
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La principale préoccupation concernant les PFAS est leur persistance et leur accumulation… Les PFAS se dégradent très peu dans l’environnement (eau, air, sols) et sont donc extrêmement persistants. C’est pourquoi on les appelle des « polluants éternels« . Ils peuvent s’accumuler dans les organismes vivants, y compris les humains, ainsi que dans la chaîne alimentaire (poissons, œufs).
Certains des PFAS les plus répandus ont vu leurs usages fortement restreints ou interdits au niveau international.
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Contamination massive des eaux, des sols et potentiellement des habitants
L’année 2022 a marqué un tournant majeur en France et en Europe concernant les PFAS. Principalement en raison de révélations médiatiques sur l’ampleur de la contamination et de l’inaction des pouvoirs publics… L’enquête a mis en lumière la contamination massive des eaux, des sols et potentiellement des habitants autour du site industriel de Pierre-Bénite, près de Lyon, dans la Vallée de la Chimie. Arkema et Daikin y sont pointées du doigt pour le rejet de composés PFAS dans le Rhône et dans l’environnement.
Pollution aux PFAS: la métropole de Lyon face à Arkema et Daikin au tribunal pic.twitter.com/YZYzNiKmI6
— BFM Lyon (@BFMLyon) May 28, 2024
Les incidences sur la santé sont la baisse du poids de naissance, l’augmentation du risque de cancer du rein ou du testicule… Aussi des perturbations du fonctionnement du foie, des troubles de la thyroïde, ou des maladies inflammatoires de l’intestin…
Les PFAS font peur et on a besoin d’y voir plus clair dans ce dossier qui nous rappelle, par exemple, celui de l’amiante dans les années 80.
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Au départ, ce sont 3000 courriers qui vont être adressés à des Grands Lyonnais et Grandes Lyonnaises, présélectionnés par un institut de sondage. L’étude va porter, au final, sur 300 personnes.
Pierre Athanaze, vice président de la Métropole de Lyon, et Philippe Chamaret, le directeur de l’Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions, nous expliquent comment cette étude sera menée. Et pour quelle finalité…
Les participants vont connaitre leur concentration de PFAS Avec les résultats de cette étude, les collectivités auront aussi des données concrètes pour pouvoir mener des actions
L’étude PERFAO vise surtout à être mieux informé pour permettre au grand public d’avoir plus de poids dans les décisions. Et pour répondre aussi à une certaine colère des populations…
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