Les anciennes pistes d’essai de l’entreprise Renault Trucks, à Saint-Priest étaient à l’abandon. Elles sont devenues terre d’accueil pour de nombreuses espèces (oiseaux, batraciens, insectes…) Des oiseaux migrateurs ont trouvé refuge sur ces terres arides…
Sur les anciennes pistes de Renault Trucks à Saint Priest, un oiseau y a fait son nouveau lieu de vie. L’œdicnème criard fait partie des oiseaux migrateurs. Il est en danger en France et va être protégé avec l’installation d’une réserve naturelle. Une première à Lyon. Une bonne nouvelle pour la faune et la flore comme le raconte Antoine Piras.
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L’œdicnème criard a trouvé sa nouvelle terre d’accueil à Saint-Priest
Lancée au mois de mars, la plaine aux œdicnèmes criards va permettre d’aider cette espèce. À Saint-Priest, ce lieu va devenir important dans la préservation de la faune et de la flore.
Connaissez-vous l’œdicnème criard ? Ce petit oiseau aux grandes pattes vit entre la France, l’Asie et le Maghreb. Ces dernières années, sa population a diminué de 15 %. Sur les anciennes pistes d’essai de Renault Trucks laissées à l’abandon à Saint-Priest, plusieurs œdicnèmes criards ont été retrouvés ayant élu domicile ici avant de migrer vers le sud. Vivant dans des plaines vides, ils se cachent parmi les cailloux. Leur plumage leur permet de se confondre dans le paysage.
Rachetées par la Métropole de Lyon, ces pistes sont devenues la première réserve naturelle de la métropole.
Un espace dédié aux oedicnèmes, mais pas que…
Les oedicnèmes criards se comptent en centaines durant la période post nuptial dans ce lieu. Ainsi, des haies vont permettre de ne pas les déranger.
Trois observatoires seront disponibles pour les observer sans les déranger. Sur les 12 hectares, 5,5 leur reviendront et un parc naturel va être installé sur le reste. Les curieux pourront se balader et pourront ramasser les fruits disponibles dans les vergers. Un hectare de fleurs sera disponible afin d’aider à la préservation de la flore.
« Ce projet va plus loin que les œdicnèmes criards. Il va nous permettre de préserver des espèces de crapauds, d’autres oiseaux vont venir avec l’arrivée d’insectes. Les oiseaux nous permettent de savoir si un lieu se porte bien. Pour vivre, l’oiseau a besoin d’autres animaux notamment des rongeurs ou insectes. Si les oiseaux ne sont pas là, ça veut dire que la faune n’est pas présente » explique Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon, en charge de l’environnement.
L’objectif est de stabiliser le nombre d’individus et d’ensuite faire remonter ce nombre afin d’éviter de voir l’espèce s’éteindre dans les prochaines années. « C’est une très bonne nouvelle pour l’environnement et pour cette espèce. C’est plus important que l’on ne le croit » se félicite Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).
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