C’est officiel, Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne de 2001 à 2020, va à nouveau briguer la mairie. Après avoir adoubé Cédric van Styvendael et lui avoir apporté son soutien aux dernières élections municipales, l’ancien maire revient dans la bataille contre son ancien poulain.

Fort d’un score probant aux élections législatives de 2024, Jean-Paul Bret pourra compter sur sa popularité auprès des Villeurbannais lors du scrutin de mars 2026.

Jean-Paul Bret s’annonce candidat à la mairie de Villeurbanne. Il constituera donc la troisième liste de gauche dans la ville de 160 000 habitants. Dans l’ambiance feutrée d’un restaurant villeurbannais, l’ancien maire annonce se présenter en opposition à la liste LFI, représentée par Mathieu Garabédian. Mais aussi face au maire sortant, Cédric van Styvendael. Ce dernier est le maire PS de Villeurbanne qui a succédé à Jean-Paul Bret lui-même.

Ecoutez aussi : Yasmine Bouagga : « Le 1er n’est pas un ilôt de résistance, mais une locomotive »

« Une ville que je ne reconnais pas… »

Bret a souhaité nous expliquer les raisons qui l’ont poussé à se présenter en 2026 : « Le point qui a été le « starter », cela a quand même été après les élections législatives, le score que j’ai réalisé dans une situation qui était à priori pas facile. Après cela a été quand même la situation dans laquelle la ville se trouve. Une ville que je ne reconnais pas. Et je ne reconnais pas l’action des équipes municipales précédentes. Il y a aussi des raisons financières […] des questions de relative absence sur le terrain. » détaille le candidat.

Ecoutez le podcast

Une envie de ramener son expérience à la tête de la ville, pour une meilleure gestion, qui le différencie de son successeur et potentiel prédécesseur. L’homme de 79 ans a aussi pu nous développer les raisons qui ont conduit à la cassure avec Cédric van Styvendael, qu’il soutenait en 2020 : « La politique qu’il a mené, que j’ai découvert progressivement…. Le fait que quelqu’un sans expérience politique a cru casser la baraque tout de suite, avec une communication que j’ai trouvé excessive. Et dans laquelle le souci principal était plus de faire parler de lui que de mener une véritable politique. »

Ecoutez aussi : Métropolitaines 2026 : Véronique Sarselli / « l’écologie de solutions »

Le résultat des élections législatives comme « starter »

Après avoir été encouragé par son score de 49,5% aux législatives malgré quatre années loin de la politique, Jean-Paul Bret se lance dans cette nouvelle aventure, fort de l’estime gagné lors de ses années à la mairie. Pour autant, la gauche arrive plus que jamais divisée dans un de ses bastions nationaux avec trois listes distinctes.

LFI a dès le début choisi de faire candidature à part, et deux candidats estampillés PS sont donc présents. Un risque pour la gauche modérée de voir d’autres partis politiques s’emparer de la ville ? Pour Jean-Paul Bret : « C’est sûr, du côté de la gauche il y aura trois candidats mais les municipales sont des élections à la proportionnelle. Donc l’enjeu pour moi est d’être le premier des trois. »

Ecoutez aussi : T6 Nord : le tramway est de retour aux Gratte-Ciel

Une candidature aux municipales en dehors des appareils

A côté de cette candidature, Didier Vullierme, directeur de campagne de Bret, compte se présenter, lui, à la Métropole. Où il siège déjà en tant que conseiller.. Il aspire à faire entendre la voix des Villeurbannais à une échelle plus grande que la ville elle-même : « Notre aspiration c’est, en dehors des appareils, de porter la voix des Villeurbannais, sur les questions notamment de quotidien, de proximité et de vraiment porter leur parole au sein du conseil de la Métropole. »

La bataille s’annonce rude pour la mairie de Villeurbanne. Et le choix s’annonce compliqué pour ses habitants, avec une multitude d’options à gauche, entre nouveauté, expérience et continuité. 

Ecoutez aussi : La Fête des Lumières 2025 va célébrer des traditions lyonnaises