Accueil » Aménagement » Le futur de la friche Nexans dévoilé

Le futur de la friche Nexans dévoilé

Publié le 12 février 2023 11:05

Par Gérald Bouchon

La Métropole de Lyon a présenté le projet d’urbanisme qui va redessiner la friche des anciennes Halles Nexans, au nord du territoire de Gerland.

Depuis 2021, la friche Nexans accueille un urbanisme transitoire. Artistes, artisans et manufactures en tous genres ont pu s’installer ici pour développer leur activité et permettre à la population de profiter du lieu temporairement en friche.

Permettre aux habitants de réinvestir ces 4 hectares en pleine ville grâce à des activités festives, culturelles et productives, c’est le premier enjeu de cette occupation temporaire.

  • friche Nexans
  • urbanisme transitoire
  • urbanisme transitoire
  • Câbles de Lyon
  • friche Nexans
  • occupation temporaire Lyon
  • galerie d'art

Le deuxième point c’est de “préfigurer les futurs usages, tester des solutions et des concepts qui pourraient être reproduits dans le futur projet”, explique Lionel Cayre, directeur général logement Est chez Bouygues Immobilier.

Ecoutez le podcast

C’est en effet cette entreprise qui a acheté ce terrain en 2018 et qui en a fait une zone d’occupation temporaire en attendant le début des travaux.

Et les travaux n’ont pas encore commencé parce que le projet de Bouygues Immobilier a dû être complètement revu. A l’origine, le promoteur voulait utiliser ses 4 hectares pour y construire des logements. Mais c’était sous le précédent mandat de la Métropole.

Friche Nexans
Bruno Bernard

Aujourd’hui, le Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat n’est plus le même. « Un travail commun a été nécessaire entre les différentes parties pour répondre aux nouveaux enjeux de la Métropole » souligne Bruno Bernard.

Des logements, des commerces mais aussi de l’activité artisanale

Dans ce quartier de Gerland proche des transports en commun, il y avait un réel besoin de logements, mais pas seulement.

Friche Nexans
Fanny Dubot

Lors de la conférence de presse, le maire de Lyon a affirmé vouloir créer un quartier le plus agréable à vivre possible.

nouveau quartier Gerland

Cela passe, selon lui, par l’aménagement d’un lieu favorable à la santé et par l’apport d’une mixité.

Pour répondre à ce premier critère, un parc urbain d’un hectare et demi accessible à tous sera créé sur le site, ce qui garantira un îlot de fraîcheur.

En ce qui concerne la mixité, les logements construits seront pour moitié des logements abordables, dont 25 en bail réel solidaire. Une centaine de chambres étudiantes seront également proposées.

Mêler population à revenu modéré, personnes plus aisées et étudiants était un point essentiel. Mais la mixité passe aussi par le fait de mélanger logements et activités productives.

Les commerçants seront alors encouragés à venir s’installer sur le site pour faire de ce quartier un lieu de vie fonctionnel et agréable.

Pour en savoir plus : Métropole de Lyon

Ecoutez aussi : Jules Weitz : la mémoire industrielle de Gerland

Les Câbles de Lyon : une entreprise de légende derrière les voûtes

En 1890, la Société des forces motrices du Rhône entreprend la construction d’une centrale électrique sur le Rhône, à Cusset. Elle sollicite une société suisse, la société des câbles Bertoud, Borel et Cie, pour fabriquer les câbles devant acheminer l’électricité vers l’agglomération.

Peu de temps après, en 1896, celle-ci acquiert un terrain 11 rue du Pré-Gaudry dans le quartier de Gerland pour fabriquer le matériel sur place.

Très vite, l’exploitation du nouveau site requiert la création d’une société française, soulignent les Archives Municipales de Lyon.

Malgré une certaine défiance à l’égard de l’électricité jusqu’à la Première Guerre mondiale, le secteur d’activité est en pleine extension.

La compagnie générale d’électricité (CGE), leader dans le domaine de la distribution d’énergie à l’époque, devient actionnaire principal en 1912 et prend le contrôle de l’entreprise lyonnaise.

Elle devient la Compagnie Générale des Câbles de Lyon. Les« Câbles de Lyon » sont nés.

Au lendemain de la Grande guerre, l’équipement des villes et des campagnes en électricité et des grandes villes en téléphone s’accélère. Ces nouveaux chantiers profitent aux Câbles de Lyon, qui deviennent en 1925 une branche du groupe CGE.

Les Câbles de Lyon construisent une usine de câbles téléphoniques sur le site de Mars. La manufacture d’accessoires de réseau souterrain deviendra Mars Actel, puis Alcatel Cable Interface. Les Câbles de Lyon sont le berceau d’Alcatel.

Au début des années 50, les Câbles de Lyon constituent l’une des plus importantes entreprises lyonnaises. En 1956, pour faire face à la saturation du site de Lyon, l’unité de Bourg-en-Bresse voit le jour.

Lyon devient capitale du câble…

En 1969, c’est l’acquisition des SACM, sociétés alsaciennes de construction mécaniques dont l’usine est à Clichy. Puis en 1971 celle de la société Geoffroy-Delore. A cette époque, les Câbles de Lyon possèdent 9 usines : Lyon, Bezons, Bourg, Calais, Gennevilliers, Paillart, Reims et Clichy (2). Le siège de la Direction générale est à Lyon.

En 1981, le siège social est transféré à Paris. En 1985, l’entreprise compte 12 500 employés, répartis sur 70 unités industrielles représentant 35 sociétés. Elle entre en 1986 dans la branche « Alcatel Câble » d’Alcatel.

Le 1er janvier 1991, le groupe CGE est remanié et rebaptisé Alcatel Alsthom. Les Câbles de Lyon perdent définitivement ce nom. Les différents secteurs de l’entreprise prennent la désignation d’Alcatel Câble. En 2000, Alcatel Câbles et Composants devient Nexans

friche Nexans
anciennes usines des Câbles de Lyon
Anciennes usines Nexans
Gérald Bouchon

Gérald Bouchon

Pionnier des radios libres, passionné de radio, journaliste et dirigeant de médias éco-responsables..

Soutenez Lyon Demain

Lyon Demain est un média local, indépendant et sans publicité édité par l’association Lyon Demain Médias.

Abonnez-vous à nos podcasts

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *