Classé en Réseau d’Education Prioritaire (REP), le collège Jean Mermoz dans le 8ème arrondissement de Lyon peut se targuer d’avoir retrouvé une certaine attractivité.

La Métropole compte investir 32 millions d’euros dans le collège Jean Mermoz pour l’agrandir.

Pour Bruno Bernard, président du Grand Lyon : « C’est un collège à taille humaine avec des résultats excellents. Avec une option Arts Plastiques, on a retrouvé une mixité plus forte. C’est un exemple à suivre… Il faut arrêter de mettre les enseignants les moins expérimentés dans les collèges les plus difficiles. « 

Le collège Mermoz attire désormais quelques élèves hors secteur, ce qui prouve son attractivité. Il faut dire que plus de 90 % des 3e ont réussi leur brevet l’an dernier

« L’attractivité, c’est aussi l’installation d’un bon climat »

Comment développer l’attractivité d’un collège ? Nous avons poser la question à François Guiochet, principal du collège Jean Mermoz.

« Ils faut que les élèves apprennent. C’est un gros travail d’expertise des enseignants et du personnel éducatif pour faciliter les apprentissages. C’est aussi proposer différentes activités qui viennent enrichir les parcours scolaires. Des créneaux pour ceux qui préférent le sport ou les sciences. Mais c’est aussi l’installation d’un bon climat. »

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Un partenariat a été mis en place entre le collège et la Fondation Richard. 140 jeunes de 6 à 20 ans sont accueillis au centre d’éducation motrice où ils reçoivent une formation scolaire et professionnelle ainsi que des soins de rééducation.

Le collège Jean Mermoz ouvre ses portes à la Fondation Richard… et inversement !

Le partenariat avec le collège voisin vise à accueillir une quinzaine de jeunes en situation de handicap en demi-groupe dans des classes de l’établissement.

Pour Christophe Walisko, directeur du Centre d’Education Motrice de la Fondation Richard : « Cela permet une intégration avec les élèves du collège. Ils peuvent se croiser dans des projets spécifiques (musique, arts plastiques…), mais aussi lors des récréations. On a aussi une inclusion inversée. Des jeunes du collège, qui n’ont pas de cantines, viennent au self de la Fondation Richard. »

Mevlude Chevrot est professeur d’Arts Plastiques. Elle coordonne aussi la Classe à Horaires Aménagés Arts Plastiques (Chaap) de l’établissement, créée il y a 4 ans.

60 élèves, sur les 300 que compte le collège, disposent de deux heures supplémentaires d’arts plastiques chaque semaine.

Mevlude nous parle avec passion de cette initiative. « On apprend différemment par le biais de partenariats. On sort de la classe, on va visiter des musées, on découvre des ateliers d’artistes. Les élèves de CHAAP sont acteurs et partagent leur expérience avec les autres élèves. Ce qui joue beaucoup sur la cohésion. Les jeunes se projettent et ont envie de réussir. »

Les travaux d’extension de l’établissement sont prévus à l’horizon 2025