C’est parti : la grande collecte annuelle des Restos du Cœur a débuté vendredi. Un évènement qui se déroulera pendant 3 jours afin de collecter des dons. Dans le Rhône, toutes les denrées récoltées passent par le centre logistique de Villeurbanne. Inès Krimi s’est rendue sur place.
Quand on parle des Restos du Cœur, vous voyez peut-être le centre de distribution de votre quartier. Mais avant ça, toutes les denrées passent par Villeurbanne, où se situe le grand centre de stockage départemental. Il est implanté au coeur du BOB, le Bâtiment Ouvert aux Bifurcations. Un site d’urbanisme transitoire qui accueille aussi d’autres entreprises (artisans, artistes, associations ou média, en parrticulier Lyon Demain et Vélo Radio). C’est au 22 rue Decomberousse que s’empilent denrées alimentaires et produits hygiéniques de toutes sortes. Issus en partulier de la traditionnelle collecte des restos. Ils sont ensuite triés, répartis puis redistribués dans les 27 centres des Restos du Cœur du département.
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Le site national des Restos du coeur, c’est ici
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Le grand rush de la Collecte des Restos
Gérard Gautier s’occupe du transport pour tous les centres des Restos du Coeur, en Métropole de Lyon. Même si le lieu est opérationnel toute l’année, son week-end le plus chargé est bien durant la grande collecte annuelle. « C’est notre temps fort de l’année. Il faut imaginer cet entrepôt qui d’un seul coup va se retrouver avec 170 tonnes de marchandises, c’est-à-dire à peu près 400 palettes. Ce sont les camions qui vont, soit dans les gros magasins, soit dans les centres, donc c’est une noria de véhicules qui va aller chercher dans les centres ou les magasins directement. »
Mais avant de pouvoir être distribués, tous les produits proviennent bien de quelque part. Qui dit collecte dit apport de marchandises. Et ça c’est la spécialité de Jean-Christophe Godard, responsable des approvisionnements du centre de stockage des Restos du Coeur.
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Des dons toujours en progression malgré les crises successives
« Notre principale source d’approvisionnement reste malheureusement ce qu’on appelle le négoce, c’est-à-dire de la marchandise qu’on achète auprès de fournisseurs avec des entrepôts régionaux. Depuis plusieurs années, on cherche à développer les dons et désormais, dans le Rhône on est à environ 50-60% de dons de l’ensemble des repas qu’on distribue. Du fait qu’il y a de plus en plus de personnes en situation précaire, on peut imaginer que les dons vont diminuer, ce n’est pas vraiment le cas. Le grand public est toujours aussi généreux et c’est super. » explique Jean-Christophe.
Une générosité sur laquelle compte beaucoup le président des Restos du Cœur du Rhône Alain Pillon, particulièrement pour la collecte annuelle. « Nos ambitions sont égales voire supérieures à celles de l’an dernier, où nous avions fait une collecte supérieure à 140 tonnes. »
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2500 m2 d’entrepôt, 325 m2 de chambres froides et 4 poids lourds : le centre est très bien équipé. Mais ce n’est pas la seule chose qui satisfait l’association. Son président régional précise : « Ce qui est important ici, c’est que l’on est prêts du centre-ville. »
Le Bob : l’urbanisme transitoire au service d’une grande cause
Une situation idéale donc pour ce centre de stockage des Restos du Coeur, mis à disposition par la Métropole de Lyon. A la veille de la collecte, le président Bruno Bernard est d’ailleurs venu observer son fonctionnement. Il a même laissé un message sur l’un des murs du dépôt, hommage aux 40 ans de l’institution de Coluche.
Alors pourquoi avoir choisi les Restos du Cœur pour ce lieu ? Ou inversement…« Quand on a acheté ce lieu pour faire un projet urbain dans quelques années, on a décidé de l’utiliser au mieux en urbanisme transitoire. En particulier, pour les Restos du Cœur qui avaient besoin d’un lieu. Pendant 3 ans, ils vont pouvoir profiter de cet espace. Pour avoir une action plus efficace auprès des habitants et en particulier des plus précaires. »
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Le centre a beau être avant tout un lieu logistique, les Restos du Cœur tentent d’y abriter leurs valeurs. Parmi elles, l’accompagnement à l’emploi. C’est pourquoi le site est également un chantier d’insertion, notamment dans le domaine de la logistique.
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