J’emprunte ce titre à l’œuvre de l’artiste franco palestinien Taysir Batniji. Il expose des photos de trousseaux de clés conservés précieusement par des familles de Gaza au où il pourrait peut-être retrouver leur maison un jour. Une proposition plastique poignante comme beaucoup d’autres de cette 17ème Biennale d’art contemporain de Lyon à parcourir jusqu’au 5 janvier. Il en sera question également avec l’invité de Guillaume Agnès Gayraud (La féline). Nous parlerons également de Guillaume Apollinaire avec Thomas et de rêves avec Gaëlle. Nous terminerons avec nos gédéons.

Taysir Batniji – Au cas où #2, 2024

L’œuvre de Taysir Batniji puise autant dans les souvenirs personnels de l’artiste que dans les turbulences de l’histoire et du présent. Sa pratique artistique pluridisciplinaire s’envisage de manière métaphorique et poétique. À travers des thèmes comme l’intime et l’espace public, le déplacement et l’empêchement, la mémoire et la disparition. A l’occasion de cette Biennale d’Art Contemporain, Taysir Batniji donne une définition en mouvement de sa propre identité, marquée géographiquement et culturellement aussi bien par le Moyen-Orient que par l’Occident.

Pour nous écouter C’est ici !

Cette œuvre « Au cas où » est composée à partir de centaines de récits de personnes forcées à quitter leurs maisons. Elle explore, par le biais du motif de la clé les sentiments liés à la perte et à l’exil. Associant texte et image, « Au cas où » invite à découvrir les histoires cachées derrière ces objets domestiques. Entre dates de bombardements et déplacements, l’œuvre évoque la disparition d’un chez-soi et l’itinérance contrainte. A voir Jusqu’au 5 janvier au MacLyon dans le cadre de la 17eme Biennale d’art Contemporain de Lyon.

Les aventures d’Agnès

C’est Agnès Gayraud ou La Féline à la scène qui est l’invitée de Guillaume cette semaine. 2 actualités pour cette artiste qui aime voyager dans des univers singuliers. Nous la retrouvons en duo pour porter le projet Grive. Elle est accompagnée de Paul Regimbeau de Mondkopf. Ils avaient déjà collaboré par le passé, en 2015 sur scène puis pour un EP en 2021. Aujourd’hui un album : “Tales of Incertainty”,sorti le le 11 octobre chez Talitres. Enregistré dans des conditions live à Paris et Montreuil, vous pourrez bientôt les retrouver sur les scènes de la région.

En parallèle Agnès Gayraud présente une pièce au MacLyon dans le cadre de la Biennale d’art contemporain. 69 stratégies obliques pour faire des chansons d’amour à découvrir jusqu’au 5 janvier !

Le Flâneur

C’est un Guillaume Apollinaire flâneur que nous fait découvrir Thomas. Il nous lit un extrait du Flâneur des 2 rives. Texte paru en 1918, l’année de la mort de Guillaume Apollinaire. Il annonce le surréalisme et a exercé une influence profonde. Contemporains pittoresques, recueil d’articles dispersés et introuvables, c’est un ouvrage posthume. Extrait : « Les hommes ne se séparent de rien sans regret, et même les lieux, les choses et les gens qui les rendirent les plus malheureux, ils ne les abandonnent point sans douleur. C’est ainsi qu’en 1912, je ne vous quittai pas sans amertume, lointain Auteuil, quartier charmant de mes grandes tristesses. Je n’y devais revenir qu’en l’an 1916 pour être trépané à la Villa Molière. » 

Le rêve au musée des Confluences

La nouvelle exposition du musée des Confluences traite du Rêve dans tous ses états et Gaëlle nous livre ses impressions. Yoann Cormier, chef de projet de l’exposition précise « On n’a jamais accès au rêve, seulement à son récit », il nous invite tout à noter le plus possible nos songes nocturnes, pour mieux les apprivoiser. Un être humain passe un tiers de sa vie à dormir et une grande partie de ce temps à rêver. Et pourtant… Objets fugaces et insaisissables par nature, les rêves sont souvent peu ou mal compris et peu présents dans nos sociétés occidentales contemporaines. A voir jusqu’au 24 aout.

Gédéons

Pour conclure notre émission nous préparons quelques temps fort à ne pas rater. Gaëlle évoque La réouverture du Musée d’art moderne de Saint Etienne. Guillaume le dernier album de Raoul Vignal et pour moi la bande dessinée (volume 2) d’Emil Ferris.

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