NAVI 1 : comme Navigône. Cette ligne devient officiellement un service TCL. Ni un bus, ni un tram, ni un métro, mais.. un bateau qui assure la liaison entre Vaise-Industrie et la Presqu’île…
Le dernier service de bateau-mouche dédié au transport de voyageurs du quotidien s’était arrêté en 1913, il y a plus d’un siècle. L’objectif de Sytral Mobilités, en 2025, est d’atteindre 560 000 voyageurs par an pour cette ligne atypique Navigône qui devrait attirer autant les touristes que les « batotafeurs« .
Un long travail pour adapter la réglementation
Nous avons rencontré Jean-Charles Kohlhaas, premier vice-président de Sytral Mobilités.

« Un projet sur lequel.on avait des doutes en 2020, puisque les réglementations de circulation sur la Saône étaient complexes. Grâce au travail qu’on a mené, le Sytral d’un côté, Métropole et VNF, on est arrivé à lever tous les doutes, à faire évoluer la réglementation. Et donc, il a fallu 4 ans pour monter un tel projet. L’enjeu pour le transport public par navette fluviale, c’est la question du temps de parcours. On a déjà un temps un peu long, perdu pour l’accostage à chaque arrêt. C’est aussi pour ça qu’on ne fait pas un arrêt tous les 500 mètres. Et la vitesse sur la zone était importante. Elle était limitée à 12 km heure par la réglementation. Aujourd’hui, on peut naviguer plus vite. Et ça fait une grande différence ».
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Les nouvelles navettes fluviales permettent de relier Vaise-Industrie (9ᵉ arrondissement) à la Presqu’île (2ᵉ arrondissement) en 23 minutes et Confluence en 40 minutes, mais seulement le week-end.
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Recharge des bateaux aux terminus
La délégation de service public a été confiée pour 7 ans au groupement RATP Dev / Les Yachts de Lyon. Nous avons rencontré Geoffrey Dufour, chargé de projet chez Sytral Mobilités.

« Sur une navette fluviale, globalement, on aura deux personnels navigants sur le bateau. Un capitaine et un matelot pour pouvoir gérer les entrées et sorties, l’embarquement et le débarquement. On fonctionnera à la rentrée avec un bateau électrique, avec des recharges au deux terminus pour pouvoir adapter la puissance aux besoins en fonction des courants, des crues, etc. Il faut bien avoir en tête aussi que quelques jours par an, il va falloir arrêter ce service parce qu’on aura des phénomènes de crues, on ne pourra pas naviguer. La Saône est un endroit où on croise tout un tas d’autres bateaux. Donc il faut aussi bien former les navigants et les capitaines à la circulation sur la Saône« .
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Le Navigône aura une fréquence de 15 minutes en avril 2026 avec 4 bateaux
Les quatre stations Navigône seront visibles grâce aux totems installés sur les quais. Le service proposera, en semaine, une amplitude horaire de 7 à 21 heures avec une fréquence d’un bateau toutes les 30 minutes en heure de pointe, toutes les 15 minutes à partir d’avril 2026. Les week-ends et jours fériés Navigône sera opérationnel de 9 à 21 heures, toutes les 60 minutes et même toutes les 30 minutes à partir d’avril 2026. Et circulera jusqu’à Confluence…
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