La Métropole de Lyon a dévoilé les premières esquisses de la passerelle qui reliera La Mulatière au parc de Gerland d’ici 2030. Cet ouvrage permettra de diviser par trois le temps de trajet entre la mairie d’Oullins et le parc de Gerland pour les cyclistes et les piétons. L’occasion, une nouvelle fois, d’encourager le vélo et la marche à pied dans un secteur très embouteillé.

Un nouveau pont suspendu va voir le jour au-dessus du Rhône à Lyon. Précisément, entre le Parc de Gerland et la Mulatière, à l’embouchure de l’Yzeron… A mi-chemin entre le Port Edouard Herriot et le Musée des Confluences. Ce sera un pont réservé aux piétons et aux cyclistes

Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon, nous explique quelles étaient les contraintes pour la construction de cet ouvrage long de 350 mètres.

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Une passerelle réservée aux modes doux

« Ce pont ne doit pas entraver la navigation fluviale sur le Rhône à cet endroit-là. Donc il faut un tirant d’air et un chenal de navigation assez large. Une largeur de 6 mètres pour permettre à ce que les vélos et les piétons puissent cohabiter. Et puis une insertion environnementale. Et surtout des rampes puisqu’on passe très haut au-dessus du Rhône et au-dessus de M7 pour descendre avec une accessibilité PMR, poussette, vélo facilité… »

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La future passerelle va rejoindre la longue liste des grands ponts suspendus lyonnais édifiés sur la Saône ou sur le Rhône depuis la fin du XIXe siècle. Les études menées autour du projet ont conduit à cette option plutôt élégante

Olivier Canat est le directeur d’AIA Ingénierie. « On a fait énormément de croquis. On s’est aussi posé beaucoup de questions sur la solution à développer. Au bout de ces recherches-là, on a convergé vers la passerelle suspendue. Une typologie qui caractérise Lyon, puisque vous avez beaucoup d’ouvrages suspendus à Lyon. C’est assez incroyable ! Quand vous ouvrez un livre qui raconte un peu l’histoire des ponts, au chapitre des ponts suspendus, en fait, Lyon apparaît toujours. Lyon est vraiment une capitale des ouvrages suspendus. On a voulu vraiment s’inscrire dans cette logique-là. Surtout qu’elle répondait. vraiment de manière idéale aux contraintes qui étaient présentes dans le cadre de ce projet ».

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Lyon capitale des ponts suspendus

Une équipe pluridisciplinaire va mener à bien le projet. Au total, 10 intervenant.e.s spécialisés dans les ouvrages d’art, la géotechnique, les mobilités cyclables ou encore dans les études hydrauliques. Toutes et tous réunis autour de l’agence Explorations architecture Nous avons ainsi rencontré l’architecte Yves Pagès.

« Côté rive gauche, on démarre dans le parc de Gerland sur une rampe assez douce et assez courte qui permet de monter sur le fleuve. La topographie permet cette configuration très simple. Par contre côté Oulins La Mulatière, du fait du franchissement de la M7, on a un dénivelé très important à descendre. On a donc dessiné une rampe en pente douce à 4%… Adaptée aux personnes à mobilité réduite, aux familles, aux poussettes, et qui permet de descendre et de relier les espaces publics. 150 mètres de rampe de ce côté-là. Mais l’idée, c’est d’agrémenter cette rampe. Elle vient s’enrouler autour de quatre grands platanes qui sont conservés… ».

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Observer la biodiversité et profiter du coucher de soleil…

Le pont suspendu sera à la fois un axe de passage et un lieu de destination. « Il y aura notamment un grand belvédère dans l’axe du Rhône. On pourra venir observer le paysage urbain, le paysage écologique, la biodiversité, les oiseaux… Toute la végétation de berges. Et ce belvédère d’environ 13 mètres de large par 25 mètres de long est aussi une véritable petite placette urbaine. On va aménager avec des bancs. On espère que les Lyonnais et les visiteurs viendront de jour ou en soirée pour profiter des vues, du soleil couchant. Puisqu’on est vraiment orienté nord-sud sur ce belvédère ».

Longue de 350 mètres, la passerelle modes doux entre Gerland et la Mulatière sera livrée en 2030. Coût de l’opération : 40 millions d’euros.

L’équipe lauréate est celle qui avait construit le pont Schuman sur la Saône, à Lyon… il y a 25 ans !

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