Après avoir traversé la Méditerranée à la nage, l’aventurier-explorateur Rémi Camus se lance dans une nouvelle mission. Un périple d’un mois, qui débute le 15 septembre. Avec pour objectif de cartographier la présence des PFAS, les « polluants éternels », dans le Rhône. Du glacier jusqu’à la mer… Le Rhône nous livre ses secrets…
Cartographier les PFAS, c’est l’idée de Rémi Camus alors que bien des questions subsistent à propos des « polluants éternels« . Après avoir traversé la Méditerranée à la nage, l’aventurier-explorateur se lance dans une nouvelle mission. Son expédition au fil du Rhône est un périple d’un mois. Du 15 septembre au 15 octobre. Avec pour objectif de cartographier la présence des PFAS, dans le Rhône, du glacier jusqu’à la mer.
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Cette aventure n’est pas seulement un défi physique. C’est surtout une quête scientifique. En collaboration avec le laboratoire Wessling – ALS, Rémi Camus va ainsi parcourir les 800 kilomètres du fleuve à bord de son packraft, un canoë gonflable. Au fil de son voyage, il réalisera environ 90 prélèvements d’eau pour analyser la concentration de ces substances chimiques.
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Un aventurier qui donne du sens à ses expéditions
« J’ai toujours mis du sens dans mes expéditions. La première a eu lieu en 2011, où j’ai traversé l’Australie en courant. J’ai connu le manque d’eau, la soif, et j’ai bu mon urine dans le désert pour ne pas mourir. Ça m’a sensibilisé au manque d’eau, J’ai décidé de faire la descente du Mekong, dans l’objectif d’aller rencontrer les populations locales. Pour comprendre leur mode de vie autour de l’eau. Quand on arrive dans le bas du Mekong, on se rend compte qu’énormément de déchets sont générés par une population qui n’a pas du tout les mêmes solutions qu’on peut avoir nous en Europe. Donc il y a 70 millions de personnes qui déversent directement dans le fleuve leurs déchets« .
Pour cette expédition au fil du Rhône, Rémi Camus va collaborer avec le laboratoire Wessling, basé à Saint-Quentin-Fallavier. « Pour que les prélèvements soient accrédités, il faut passer une formation au sein directement du laboratoire. Par exemple, lorsqu’on sera en train de descendre en packraft, l’objectif n’est pas de récupérer l’eau en aval du packraft, mais de récupérer l’eau en amont. pour ne pas avoir une problématique possible d’avoir des PFAS qui se retrouvent sur le packraft et qui viennent se mélanger avec l’échantillon qu’on aura prélevé. Donc il y a vraiment une rigueur scientifique » explique Rémi Camus.
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Pas question de faire une expédition à charge
La région lyonnaise, avec son couloir de la chimie, compte de nombreuses entreprises. Dont certaines sont ainsi à l’origine des rejets de PFAS. Pour autant, pas question de faire une expédition à charge.
« On veut vraiment rester sur quelque chose de très neutre. L’idée c’est de faire une cartographie des PFAS…. On ne va pas forcément faire plus de prélèvements à Lyon qu’à d’autres endroits. On a une vraie problématique et aussi une vraie difficulté. C’est que c’est une molécule qui est persistante. Elle reste très très longtemps dans l’environnement, se dégrade très peu. Et c’est pour ça qu’on a encore besoin de travailler sur de l’analyse. De l’interprétation des résultats pour qu’on puisse avoir quelque chose de relativement large en termes d’informations. Et pour ensuite prendre des mesures importantes très rapidement. »
L’expédition se veut scientique mais aussi ouverte au grand public. Ce dernier est ainsi invité à venir participer aux soirées bivouacs autour de l’explorateur. Un documentaire de 52 minutes sera aussi réalisé au fil du Rhône. (et cherche son diffuseur).. Quant aux résultats des analyses, ils devraient être connus début 2026.
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