L’Espace 44 voit sa subvention municipale passer de 35 000 à 10 000 euros. Le petit théâtre des Pentes de la Croix-Rousse pourrait fermer ses portes.
L’Espace 44 est entré en Résistance… Un terme qui a tout son sens au coeur des traboules.
Ce théâtre, installé sur les pentes de la Croix-rousse, au 44, rue Burdeau, pourrait bien devoir fermer ses portes dans les prochains mois.
Cette scène a pourtant toute une histoire. Car ses 40 places ont permis à de nombreux artistes de faire leurs premiers pas sur les planches.
L’Espace 44 permet aux jeunes artistes de faire leurs premiers pas sur les planches
C’est le cas pour Fany Burgard, aujourd’hui comédienne, danseuse, chorégraphe… après avoi fait ses débuts à l’Espace 44.
« C’est grâce à ce lieu que j’exerce mon métier aujourd’hui. Je ne sors pas d’une grande école. Toutes nos premières créations sont sorties d’ici et si nous avons pu jouer en Avignon, c’est grâce aux critiques émises ici ».
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Comme souvent, la racine du problème c’est l’argent. La subvention accordée à l’Espace 44 passe de 35 000€ en 2022, à 10 000€ cette année.
Le théâtre avait déjà perdu le label « Scènes Découvertes » l’an dernier, avec au passage une baisse de subvention de 5000 euros.
La Ville de Lyon a sanctuarisé le budget de la culture, mais n’a pas sanctuarisé les subventions des lieux de culture.
Alors parfois, les subventions de certaines scènes sont à la baisse, pendant que d’autres font un bond en avant.
NPG : « J’attends une proposition de l’Espace 44 »
Les choix sont-ils arbitraires ? Est-ce du copinage ? Ou existe-t-il de vrais critères ? Nous avons posé la question à l’adjointe à la culture de la Ville de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert.
« Il faut trouver un équilibre entre les pratiques amateures et l’accompagnement professionnel. J’attends une proposition de l’Espace 44. On ne ferme jamais la porte «
Des artistes sont venus témoigner leur reconnaissance lors de la conférence de presse organisée par le théâtre pour alerter sur cette menace de fermeture. Nathalie Perrin-Gilbert est venue expliquer son arbitrage. André Sanfratello lui a répondu.
Nous l’avons rencontré à l’issue de cet échange qui ressemble à un dialogue de sourds.
« Je ne suis pas dans l’élitisme. Nous ne voulons pas formater les artistes. On ne parle pas le même langage. ». Quant à la possibilité de trouver d’autres financements, André Sanfratello lance un appel à d’éventuels mécènes : « Le PDG de LDLC a donné 50 000 euros à l’Opéra et aux Célestins. Je lui ai écrit, mais je n’ai pas eu de réponse pour l’instant. »
Le mécénat pour sauver le théâtre ?
L’Espace 44 cumule 100 000€ de billetterie chaque année, soit jusque-là les deux-tiers de son financement.
André Sanfratello pourra bénéficier du coup de main de nombreux artistes pour répondre aux interrogations de la mairie et constituer un dossier plus solide…
En attendant, le spectacle continue sur la scène du 44 rue Burdeau…
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