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Chantier bas carbone : ENEDIS et Serpollet montrent l’exemple

La Métropole de Lyon, Enedis et Serpollet expérimentent un chantier bas carbone à Villeurbanne. C’est en quelque sorte le chantier modèle pour les années à venir…

Le giratoire situé derrière le Quartz à Villeurbanne est en travaux. Ce chantier vise à moderniser le réseau de distribution électrique entre Charpennes et République. Un chantier bas carbone qui fait figure d’exemple…

Sur place, des engins excavent la terre. Des restrictions de circulation sont mises en place. Des difficultés d’accès sont aussi subies par les riverains… Bref, le lot commun d’un chantier.

Mais aux abords de ce chantier, tout a été fait pour limiter l’impact. Des réunions préalables, des affichettes apposées dans le quartier pour informer… Et au-delà il s’agit de limiter l’impact carbone. Car ces chantiers sont appelés à se développer aux 4 coins de la Métropole.

« Réduire l’impact carbone des chantiers est une nécessité »

Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président du Grand Lyon en charge du climat et de l’énergie, explique : « Les anciens réseaux de câbles doivent être impérativement changés pour résister au réchauffement climatique. Cela va occasionner de nombreux chantier sur la Métropole. Réduire leur impact carbone est une nécessité ».

Philippe Guelpa-Bonaro

Ecoutez le podcast

https://www.lyondemain.fr/wp-content/uploads/2023/10/CHANTIER-BAS-CARBONE-31-DEC-2023.mp3
Chantier bas carbone à Villeurbanne

Pour limiter l’empreinte carbone des chantiers de voierie, la Métropole de Lyon, Enedis et l’entreprise Serpollet de Vénissieux se sont mises autour de la table pour actionner différents leviers.

Utilisation d’engins électriques et réemploi de matériaux pour un chantier bas carbone

Un gain de 36% en émissions carbone est attendu grâce à différentes mesures qui vont de l’utilisation d’engins électriques à la réutilisation in situ des matériaux excavés pour limiter les aller-venues de camions.

Elise Cabrol

Elise Cabrol, directrice territoriale Lyon Métropole d’Enedis, nous explique : « On a identifié trois leviers. D’abord le remplacement des engins au fuel par des machines électriques. Ensuite, le réemploi d’une grande partie des remblais in-situ. Et la mise en oeuvre de la réfection de chaussée, dans la foulée du chantier, sans passer par l’étape de la réfection temporaire. Pour cela, il faut se coordonner avec les équipes de la Métropole. Sur un chantier comme celui-ci, on passe ainsi de 8 à 5 tonnes d’équivalent-carbone. C’est loin d’être négligeable ».

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Serpollet emploie 400 personnes sur la Métropole. L’entreprise, à l’origine du groupe Serfim, fait de plus en plus appel à des engins électriques pour mener à bien ses chantiers. Mais cela impose certaines contraintes.

Sébastien Bonnet

Sébastien Bonnet, président de l’entreprise Serpollet, détaille : « Nous utilisons une machine rétrofitée qui a seulement 2 heures d’autonomie. Mais nous avons aussi une machine électrique neuve dont l’autonomie est de 6 heures. Il faut organiser les chantiers différemment. On a des équipements de recharge dans un bungalow spécifique. On prépare tout à l’avance pour optimiser l’utilisation des machines… »

Enedis vise une réduction de 20% de ses émissions de carbone d’ici 2025 en vue d’atteindre la neutralité carbone totale d’ici 2050.

Les pratiques expérimentées sur le chantier de Villeurbanne ont vocation à être industrialisables pour participer à l’effort climatique…

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